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La situation des droits de l’homme s’est détériorée en 1994, estime l’Institut indonésien d’aide judiciaire

18 March 2010
Lors d’une conférence de presse donnée à Jakarta le 9 décembre 1994 à l’occasion de la Journée des droits de l’homme, l’Institut indonésien d’aide judiciaire (Yayasam Lembaga Bantuan Hukum Indonesia) a déclaré que les violations des droits de l’homme en Indonésie avaient été plus nombreuses et plus graves en 1994 qu’au cours des années précédentes.


Madura : des musulmans s’inquiètent des progrès du christianisme


A la réunion annuelle du Conseil indonésien pour la propagation de l’islam, un chef musulman de Madura, Ramadhan, a signalé l’apparition de chrétiens dans les régions rurales de cette île située au nord de Java. Auparavant, dit-il, on ne rencontrait guère de chrétiens à Madura que dans les agglomérations, chez les gens venus de Java ou parmi les commerçants chinois. Aujourd’hui, les chrétiens passent inaperçus dans la vie de tous les jours, ils vivent comme les autres, parlent le même dialecte, portent le costume et la coiffe de velours noir (peci) traditionnels.


Leur position est devenue plus difficile mais les chrétiens d’Indonésie n’ont aucune raison de voir l’avenir en noir, pense un professeur jésuite


Le père jésuite Franz Magnis-Suseno, 58 ans, professeur de philosophie à l’institut Driyarkara et à l’université d’Etat de Jakarta, vit en Indonésie depuis 1961. Il en a acquis la citoyenneté. Dans une interview datée du 16 août 1994, il analyse ainsi la situation des chrétiens en Indonésie.


Sulawesi : des ouvriers de Timor Oriental disent avoir été convertis de force à l’islam


Bonifacio Francisco a fait partie du premier groupe de trente ouvriers emmenés par l’agence Tiara, de Jakarta, qui recrutait de la main d’oeuvre de Timor Oriental. Ils ont été embauchés en 1984 par Inco Sorosco, qui exploite une mine de nickel dans le district de Maros, au sud de Sulawesi (Célèbes). Au bout de dix ans, Francisco a pu repartir dans son pays. Sur le chemin du retour, le 3 août, il a donné le témoignage suivant :


Les chefs musulmans envisagent d’abandonner la circoncision pour attirer de nouveaux adeptes


Au cours d’une interview accordée à des journalistes le 2 septembre au siège du Muhammadiyah, la deuxième plus grande organisation islamique d’Indonésie, un membre du comité de direction, Muszakir Fauzi, a déclaré que les dirigeants de l’organisation sont d’accord pour estimer que le plus important, pour quelqu’un qui désire embrasser l’islam, c’est d’observer ses principes essentiels. “Beaucoup de non-musulmans, a ajouté Fauzi, voudraient embrasser l’islam, mais ils ont peur de la circoncision. Or la circoncision n’est pas indispensable pour devenir musulman. Elle n’a pas de valeur particulière dans les rites islamiques. C’est comme de se couper les cheveux ou les ongles


Cinq pour cent des instituts d’enseignement supérieur sont catholiques


Le président de l’APTIK (13), association des établissements catholiques d’enseignement supérieur, Pierre Canisius Haryasudirja, a donné le 22 juillet 1994 en quelques chiffres un aperçu de la situation de ses membres.


La catéchèse prend des formes différentes dans les paroisses et à l’école


Dans une interview donnée le 15 septembre à Yogyakarta à l’agence UCAN, le père jésuite F.X. Adisusanto a décrit les deux branches de l’enseignement catéchétique en Indonésie, selon qu’il s’adresse aux catéchumènes et aux fidèles dans les paroisses ou aux élèves des écoles.


Florès : à l’encontre des coutumes, les “mariages-express” se multiplient


Au cours d’une session pastorale de l’archidiocèse d’Ende qui a réuni du 26 juin au 3 juillet 90 prêtres et plus de 200 laïcs autour de l’archevêque, Mgr Donat Djagom, a été discutée la question des “mariages-express” que les jeunes couples contractent sans respecter ni les coutumes locales ni la tradition de l’Eglise. Les jeunes ne supportent plus les lenteurs et les délais des formalités traditionnelles. Les parents font tout ce qu’ils peuvent pour les faire observer et les prêtres des paroisses ne veulent pas bénir le mariage si les familles des deux futurs n’ont pas observé les règles coutumières.


Bornéo : une paroisse convie les chefs coutumiers à des journées de formation sur la défense de leurs droits


La paroisse de Sepotong et le comité Justice et Paix de Ketapang ont organisé du 19 au 21 juillet une réunion de chefs coutumiers pour les alerter sur la défense de leurs droits. Selon le président du comité d’organisation, P.Yakobus, on a voulu faire prendre conscience de la crise économique et écologique à laquelle la population locale fait face, du fait de l’expansion des entreprises qui produisent le bois et l’huile de palme. Les villageois ignorent leurs droits. Ils n’ont pas le courage de les défendre contre les expropriations illégales des terres et des forêts ancestrales. Environ soixante-dix chefs de village de la paroisse de Sepotong, sous-district de Sungai Laur, ont pris part à la session.


Le programme d’enseignement obligatoire gratuit menace les écoles catholiques pauvres


Un projet rendant la scolarisation obligatoire pendant neuf ans a été rendu public par le président Suharto le 2 mai 1994, journée nationale de l’enseignement. Tous les enfants indonésiens âgés de 7 à 15 ans devront faire six ans d’école primaire et trois ans d’études secondaires. Les frais scolaires, déjà supprimés dans les écoles primaires publiques, le seront aussi pour les trois premières années des établissements publics secondaires.