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Des catholiques protestent contre l’aménagement d’un golf à proximité d’un sanctuaire dédié à des martyrs de l’Eglise

18 March 2010
Les catholiques du diocèse de Suwon (1) protestent contre le projet de construction d’un terrain de golf à proximité du sanctuaire où a été inhumé le premier prêtre martyr coréen. Ils craignent de voir menacé le site dans son environnement tant spirituel que matériel. Un millier de personnes, laïcs, prêtres et religieux opposés au projet, se sont donc rassemblés le 8 octobre dernier près du sanctuaire de Mirinae, dédié au martyr. Ils étaient conduits par Mgr Matthias Ri Iong-hoon, évêque auxiliaire de Suwon. Dans une déclaration, le P. Matthias Kang Jeong-geun, archiprêtre du doyenné d’Anseong, a confirmé l’importance de Mirinae pour l’Eglise catholique de Corée. Ce sanctuaire renferme la tombe de St André Kim Tae-gon, le premier prêtre coréen, décapité en 1846. Au bas de la colline de Gethsémani, dix-huit autres martyrs inconnus ont été inhumés et, selon le P. Kang, près de 400 000 pèlerins s’y rendent en pèlerinage chaque année.


Reconnues pour les innombrables services rendus à l’Eglise, les catholiques coréennes n’en espèrent pas moins voir s’accroître leurs responsabilités


Dans l’Eglise catholique de Corée, chacun s’accorde à reconnaître le rôle important joué par les femmes catholiques dans la construction de la communauté ecclésiale mais les intéressées elles-mêmes voudraient se voir davantage partie prenante des décisions importantes. C’est là une des conclusions qui ressort du congrès qui a marqué le 40e anniversaire de des femmes catholiques de Séoul.


L’Eglise catholique confirme son engagement dans la campagne visant à faire mieux accepter par les Coréens le don d’organes


Durant leur assemblée annuelle, des 21 au 24 octobre derniers, 45 prêtres du diocèse catholique de Chunchon ont officiellement accepté que certains de leurs organes soient prélevés sur leur corps après leur mort, et 18 autres ont signé une promesse selon laquelle ils font don de leur corps au profit de la recherche scientifique. Selon le P. John Park Young-keun, les 85 prêtres du diocèse avaient en fait pris cette décision l’an dernier mais ils n’avaient pas encore pu finaliser leur engagement par une signature en bonne et due forme. A l’exception de ceux qui se trouvent en année sabbatique ou qui étudient à l’étranger, c’est donc chose faite et, selon le prêtre, ce geste encouragera peut-être les catholiques qui hésitent encore à faire don de leur corps ou qui n’osent pas recourir à la crémation. “Après que des organes ont été prélevés sur un corps, la dépouille mortelle est le plus souvent emmenée au crématorium a en effet précisé le P. John Park, ancien vicaire général de Chunchon.


L’Eglise catholique cherche à sensibiliser l’opinion au respect de la vie humaine


Légalisé en 1972 par une “Loi sur la santé de la mère et de l’enfant l’avortement a été rendu possible en Corée du Sud pour un nombre important de motifs. Trente ans plus tard, les avortements sont devenus très fréquents. Selon l’Eglise catholique, près de 4 000 fotus sont avortés chaque jour, soit le chiffre considérable de 1,5 million d’avortements par an. Face à cette situation, l’Eglise mène depuis de nombreuses années des actions pour sensibiliser les Sud-Coréens à ce problème (1) mais, de l’aveu du P. Jean-Bosco Hong Chang-jin, responsable des programmes “Vie 31 si l’Eglise a toujours affirmé son opposition à la loi de 1972, demandant sa révision, ses appels n’ont pas été entendus faute d’avoir su informer l’opinion publique des enjeux de ce débat et faute d’avoir su susciter un courant d’opinion “pro-vie”.


Les habitants, catholiques et non catholiques, de Jeju (Cheju) reconnaissent une responsabilité partagée dans le massacre perpétré dans l’île il y a un siècle


Les responsables des deux communautés, catholique et non catholique, de l’île de Jeju (Cheju) viennent de reconnaître leur responsabilité réciproque dans le bain de sang qui ravagea l’île en 1901. Au cours de ce que les historiens désignent du nom de “Soulèvement de Jeju une rébellion locale contre les méthodes féodales et coloniales des autorités de l’île qui se transforma en un conflit entre catholiques et non catholiques, 900 personnes – dont 700 catholiques – trouvèrent la mort.


Des paroisses catholiques célèbrent des messes à l’intention particulière des élèves présentant l’examen d’entrée à l’université


Le 4 novembre dernier, une quarantaine d’élèves en dernière année de lycée, accompagnés de leurs parents, participaient à une messe célébrée à la paroisse de Nangok, à Séoul, pour prier afin d’obtenir de bons résultats à leur examen d’entrée à l’université. Quelques étudiants se sont confessés avant la messe. “Cet examen est la première épreuve sérieuse de votre vie. J’espère que vous réussirez avec l’aide de la grâce de Dieu », leur a dit dans son homélie le P. John Han Sang-mun.


Après la mort de deux Sud-Coréens en Irak, l’opportunité d’envoyer des troupes de combat dans ce pays continue de faire débat au sein de l’épiscopat catholique


Le 30 novembre dernier, deux Sud-Coréens ont été tués en Irak et deux autres blessés. Bien que les victimes aient été des civils, la nouvelle a relancé le débat en Corée du Sud sur l’opportunité pour le pays d’envoyer des troupes de combat, au nombre de plusieurs milliers, en Irak afin d’y épauler l’action de l’armée américaine. Depuis le mois d’avril dernier, environ 450 soldats sud-coréens – des troupes du génie et de santé – sont présents en Irak et, depuis lors, les prises de position, y compris de la part des milieux religieux, n’ont pas manqué (1). L’épiscopat catholique a, en février (2) puis en octobre dernier (3), pris des positions générales condamnant le recours à la guerre comme moyen de régler les conflits internationaux mais n’a pas explicitement condamné l’envoi de troupes en Irak. Le cardinal Kim, ancien archevêque de Séoul, en particulier, a dit que l’appui que la Corée du Sud pouvait apporter aux Etats-Unis en Irak était un geste nécessaire afin que Séoul soit écouté plus attentivement à Washington sur la question des relations avec la Corée du Nord (4). Le 2 décembre dernier, dans le cadre du Dimanche des droits de l’homme, célébré ce 7 décembre, Mgr John Tchoi Young-soo, président de la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence épiscopale, a publié un nouveau message, redisant l’opposition de l’Eglise de Corée à la guerre.


Les responsables diocésains de la pastorale des immigrés s’organisent pour devenir une force de proposition au service des travailleurs immigrés


Sous la direction de Mgr Peter Kang Woo-il, évêque de Cheju et président de la Commission épiscopale pour la pastorale des migrants et des itinérants, les responsables diocésains de la pastorale des immigrés se sont réunis le 10 juillet dernier. C’était leur première réunion nationale depuis que Mgr Kang avait demandé en mars dernier à chaque diocèse de désigner un responsable des questions soulevées par la présence de travailleurs étrangers en Corée (1). Sur les quatorze diocèses du pays, treize étaient représentés à la réunion, les débats portant sur l’orientation que doit prendre la pastorale des immigrés au niveau national et les actions concrètes à entreprendre.


Inculpé de détournement de fonds, un prêtre catholique, fondateur d’une très importante institution caritative, garde toute la confiance de son évêque


Le 1er août dernier, après un an d’enquête, le procureur du tribunal de Cheongju a inculpé le P. John Oh Woong-jin de détournement de fonds et de fraude, le laissant toutefois en liberté en attendant l’ouverture du procès (1). Le P. Oh, âgé de 57 ans, est accusé d’avoir détourné 3,4 milliards de wons (2,5 millions d’euros) de dons privés et de subventions gouvernementales, initialement destinés à Kkottongne (‘Village fleuri’), la plus importante institution caritative du pays en faveur des handicapés et des personnes âgées. Le P. Oh, qui a fondé en 1983 Kkottongne, a reçu le soutien de son diocèse d’origine, le diocèse de Cheongju. Le 4 août, un communiqué du diocèse indiquait que la mise en accusation “n’était pas étayée par des preuves suffisantes”. Long de sept pages et signé par le P. Thomas Lee Hyeong-ro, chancelier du diocèse et président du comité mis sur pied pour suivre cette affaire, le communiqué réfute point par point les charges retenues par le procureur ; on peut y lire que le diocèse attend du procès la reconnaissance de l’innocence du P. Oh.


L’Eglise catholique s’inquiète du nombre toujours plus faible des baptêmes d’enfants


La Commission pour les affaires de droit canonique de la Conférence des évêques catholiques de Corée du Sud a publié, le 15 juillet dernier, de nouvelles directives au sujet du baptême des enfants. Ce texte indique qu’en 1960, le taux d’enfants baptisés était de 3,9 %, soit 17 658 enfants baptisés cette année-là pour une population catholique totale de 451 808 personnes. Depuis, ce taux n’a cessé de baisser : en 1995, il était de 1,15 %, en 1997 de 1,07 %, en 1999 de 0,99 %, pour tomber en 2002 à 0,63 %, soit 28 075 baptêmes d’enfant pour 4 437 605 de catholiques. Selon le P. Casimir Song Yol-sop, secrétaire général de la Conférence des évêques, il existe un lien entre la baisse du nombre des baptêmes d’enfants et l’augmentation du nombre de non-pratiquants (1). Ignorant ce que signifie le baptême, de nombreux catholiques, le plus souvent éloignés de l’Eglise, choisissent de différer la cérémonie pour laisser aux enfants, devenus adolescents ou adultes, la responsabilité de choisir eux-mêmes leur appartenance ou non à l’Eglise.