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Des médecins catholiques rejettent comme ambiguës les orientations prises par l’Association médicale de Corée au sujet de l’avortement, la fécondation in vitro et l’euthanasie

18 March 2010
Les médecins catholiques de Corée du Sud ont critiqué l’association médicale nationale pour son avant-projet d’orientation qui encouragerait, selon eux, l’avortement, l’euthanasie et la fécondation in vitro (1). “L’Eglise catholique nous a appris qu’excepté le cas où la vie de la mère serait grièvement mis en danger, une interruption de grossesse n’est pas justifiée”, a déclaré le 11 juin, Martino Kim In-kyung, secrétaire général de la Fédération nationale des Associations de médecins catholiques de Corée. Dans un document daté du 2 juin, la fédération a critiqué l’Association médicale de Corée (KMA), sur sa volonté de rendre plus souple son guide d’éthique médicale, malgré les protestations exprimées au mois d’avril dernier par des divers responsables religieux. D’après Kim, le guide, quoique plus “réservé n’a pas été véritablement amendé et pousse plus que jamais les médecins catholiques à continuer leur combat pour la défense de la dignité humaine.


Différentes instances religieuses unissent leurs efforts pour protéger un écosystème unique, mis en danger par un important projet gouvernemental d’aménagement des côtes


Quelque 500 catholiques, protestants et bouddhistes ont manifesté contre un projet gouvernemental d’assèchement qui, déclarent-ils, serait un désastre pour l’environnement. Les protestataires, dont des prêtres et des religieuses catholiques, ont pris part à une cérémonie interreligieuse de prières dans le temple bouddhiste de Chogye avant de s’associer à une marche de protestation à travers Séoul qui les a menés à la cathédrale catholique de Myongdong, distante de deux kilomètres. Dans un communiqué publié le même jour, le 14 mars, les protestataires ont déclaré que le projet Saemangum, qui devrait voir l’assèchement d’une portion de la côte ouest de la province du Chollabuk, ne fait que rééditer des erreurs déjà commises par le passé. Vouloir continuer le projet de Saemangum est “une hypocrisie et une duperie” faites à l’égard de la société coréenne, déclarent ces croyants.


Le cardinal Kim invite le Japon à reconnaître les erreurs commises lors de son passé militariste


Le cardinal Kim, ancien archevêque de Séoul, a joint sa voix aux virulentes critiques qui se sont élevées en Corée du Sud et ailleurs en Asie après que les autorités japonaises eurent fait savoir le 3 avril dernier qu’elles avaient approuvé un manuel d’histoire destiné aux lycéens du Japon et écrit par des historiens nationalistes soupçonnés de vouloir cacher les agressions commises par le Japon pendant la guerre (1). Sur les ondes de la Korea Broadcasting System, le 13 avril, le cardinal Kim a déclaré que le Japon ne pouvait “renaître et être respecté par la communauté internationale” que s’il faisait preuve d’humilité et d’honnêteté en reconnaissant ses erreurs passées et en enseignant la vérité à sa jeunesse. “Aux yeux du peuple coréen et de nombreux autres peuples d’Asie qui ont eu à souffrir du colonialisme japonais”, les distorsions apportées à l’histoire “feront du Japon une nation à qui il n’est pas possible de pardonner”, a-t-il ajouté.


La campagne de Carême de l’archidiocèse de Séoul en faveur des dons d’organes a été une réussite


La première campagne de Carême de l’archidiocèse de Séoul en faveur des dons d’organes a été une réussite : 400 personnes ont répondu et se sont inscrites. Juliana Yi Soo-youn, porte-parole du mouvement diocésain “Un seul cœur – Un seul corps”, a annoncé, le 9 avril, que 400 nouveaux donneurs s’étaient engagés à faire don de leur corps après leur mort. Ces dernières années, on ne comptait en moyenne qu’un millier de donneurs annuels, a précisé Yi Soo-youn, responsable officielle de cette campagne de Carême. La relative faiblesse de ce chiffre nécessitait de redonner une impulsion à ce mouvement pour en “maintenir la vitesse de croisière”, un mouvement qui, depuis 1997, s’est développé grâce à l’engagement personnel de plusieurs évêques.


Le jour de Pâques, la viande de chien devrait être un mets de choix pour les catholiques


Pour les catholiques coréens, la viande de chien devrait être un mets spécial pour célébrer la joie de Pâques, suggère un éminent spécialiste de l’histoire de l’Eglise. Le professeur Ignatius Cho Kwang, de l’Université de Corée, a rappelé qu’en 1801, les martyrs coréens avaient célébré Pâques par un repas où avait été servie de la viande de chien accompagnée de boissons alcoolisées. Il a déclaré qu’en Corée, un plat de viande de chien pour Pâques lui semblait une bonne idée pour se souvenir des martyrs : “Si la fête de Pâques est l’occasion de festivités joyeuses, nous devons considérer, nous Coréens, que nous avons notre propre mets pascal. En l’an 2001, on peut encore préparer un plat de viande de chien pour Pâques”. Cho Kwang est un membre permanent du Comité de célébration des martyrs de Corée de l’archidiocèse de Séoul.


La nouvelle cloche de la cathédrale de Séoul ne fait pas l’unanimité


La nouvelle cloche de la cathédrale de Myongdong à Séoul est au centre d’un débat qui oppose les avocats du carillon traditionnel occidental et les adeptes de sonorités plus “coréennes”. “L’idée que seule une cloche occidentale puisse être une cloche d’église témoigne du fait que, pour les chrétiens, le christianisme est bien une religion étrangère importée”, a déclaré Lee Chil-yong le 17 avril. Lee Chil-yong, spécialiste reconnu de la culture coréenne, a suscité une discussion sur l’inculturation du christianisme en Corée en publiant un article de journal où il critiquait la décision des responsables de la cathédrale d’avoir fait importer une cloche d’Autriche. Les techniques des fondeurs de cloches coréens sont tout à fait comparables à celles que l’on trouve ailleurs dans le monde, aussi est-il difficile de comprendre cette décision, écrit-il dans son article.


Des Eglises protestantes lancent une campagne contre la peine de mort


Des Eglises protestantes de Corée du Sud ont lancé une campagne pour l’abolition de la peine de mort quelques jours après que le représentant du gouvernement sud-coréen à la Commission des droits de l’homme de l’ONU eut voté le 25 avril contre une résolution demandant un moratoire suspendant à l’échelle de la planète les exécutions capitales. Le révérend Kyung Hung-soo, vice-président de la Coalition chrétienne de Corée contre la peine de mort, a déclaré à des journalistes, le 3 mai, que son association réunissait la plupart des dénominations protestantes du pays. “La plupart des personnalités importantes de l’Eglise, des plus conservatrices aux plus progressives,” étaient présentes à la première assemblée de cette coalition le 27 avril, a-t-il souligné. Le pasteur a ajouté que ce regroupement renforçait la position des chrétiens en lutte pour défendre la vie malgré l’opposition du gouvernement sud-coréen.


A l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Bouddha, diverses initiatives chrétiennes saluent la communauté bouddhiste de Corée


En signe de vœux à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Bouddha, l’archidiocèse de Séoul a voulu cette année mettre en évidence, dans la rue, une sentence tirée des Ecritures bouddhistes. L’archidiocèse a en effet fait placer un grand calicot devant le temple de Chogye à Séoul présentant à ses fidèles, “du fond du cœur”, ses meilleurs vœux. Les mots “Esprit pur, Terre pure”, calligraphiés sur la toile, étaient tirés du soutra de l'”Illumination parfaite” et correspondaient à ceux choisis par l’Ordre Chogye lui-même, la dénomination bouddhiste la plus importante de Corée du Sud, pour célébrer cette année l’anniversaire de la naissance de Bouddha. L’anniversaire tombait cette année le 1er mai.


Les catholiques coréens sont encouragés à faire de leur Eglise une “Eglise qui donne”


Les responsables de Caritas Coreana ont demandé aux catholiques de Corée du Sud de continuer à faire de leur Eglise une “Eglise qui donne” afin de pouvoir, à son tour, soulager la pauvreté des autres (1). Mgr Gabriel Chang Bong-hun évêque de Cheongju, rappelle aux catholiques coréens dans son message du dimanche 28 janvier que, il n’y a pas si longtemps encore, l’Eglise de Corée était une Eglise qui demandait’. “Pendant longtemps, l’Eglise de Corée a reçu l’aide des Eglises étrangères et, avec leur soutien, tel celui de l’Eglise des Etats-Unis, a pu guérir bien des blessures”, écrit-il. Le président de l’agence pour l’aide humanitaire de la Conférence des évêques coréens a rappelé que les évêques avaient officiellement fait de l’Eglise de Corée une “Eglise qui donne” quand, en 1992, ils avaient lancé un programme d’aide à l’étranger. Ils avaient alors institué la deuxième quête du dernier dimanche de janvier dans ce but.


Selon une récente étude d’opinion, les catholiques sont moins optimistes qu’il y a 10 ans sur l’avenir de leur Eglise


A en croire une récente étude d’opinion menée par l’Institut de théologie de Woori, institut basé à Séoul et dirigé par des laïcs, les catholiques sud-coréens sont moins optimistes sur l’avenir de leur Eglise qu’il y a 10 ans. En 1997-1998, cet institut a dirigé une étude approfondie sur le thème “Conscience religieuse et vie ecclésiale” à la demande de l’hebdomadaire Catholic Shinmun de l’archidiocèse de Taegu, dix ans après qu’une étude semblable eut été conduite en 1987. Les résultats de cette recherche ont été publiés en décembre dernier ; ils analysent les réponses de 1 173 catholiques (dont près de 62 % de femmes) appartenant à 13 paroisses différentes réparties sur sept diocèses. D’après le rapport final, on constate que les catholiques coréens ont perdu un certain sens de la solidarité et peuvent être divisés en deux catégories : une minorité socialement “active” et une majorité “refermée sur la vie paroissiale Le même rapport constate que les catholiques participent moins qu’il y a 10 ans à la vie de l’Eglise et que “le nombre des pessimistes quant à l’avenir de l’Eglise a augmenté de 20 % Parmi les réponses, 40 % avouent avoir eu, en une ou deux occasions, la tentation de quitter l’Eglise et 15 % avoir “plusieurs fois” sérieusement envisagé cette éventualité. Ils sont 40 % également à dire que leurs amis catholiques ne vivent pas vraiment en bons chrétiens tout en admettant, dans la même proportion, qu’eux-mêmes ne font pas mieux ; ce sont là les deux principales causes des défections, souligne ce rapport.