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Pour la première fois, l’Eglise catholique nomme des aumôniers pour servir les besoins spirituels et pastoraux des forces de police du pays

18 March 2010
Le 19 septembre dernier, l’archidiocèse de Séoul a annoncé que les PP. Augustin Kang Hyuck-june et Joseph Woo Dae-keun avaient été nommés aumôniers des forces de police du pays. Ces nominations constituent une première. Les protestants et les bouddhistes ont des aumôniers auprès de la police de Séoul depuis onze ans, l’ordinariat militaire catholique dispose de 70 prêtres pour servir 600 000 soldats mais, jusqu’ici, les 150 000 policiers du pays ne disposaient d’aucun aumônier. C’est donc chose faite et le P. Kang, nommé pour la région de Séoul, précise que ces nominations étaient souhaitées par les responsables de la police de la capitale. Les 17 000 fonctionnaires de police de Séoul ne sont en effet pas réputés pour leur intégrité, précise-t-il, et les responsables de la police recherchent l’aide des catholiques pour les aider à changer cette réputation.


Les évêques catholiques coréens demandent pardon pour les erreurs commises dans le passé par leur Eglise


L’Eglise catholique en Corée du Sud a déclaré officiellement vouloir demander pardon pour les erreurs du passé, dans l’esprit de la démarche entreprise par le pape Jean-Paul II en 1999. La Conférence des évêques coréens a confirmé la version définitive de son document “Renouveau et réconciliation » au cours de son assemblée extraordinaire des 9 et 10 novembre. D’après le P. John Kim Jong-su, son secrétaire général, le document entend, à travers ce repentir et cette demande de pardon, montrer la volonté de l’Eglise de renaître pour être davantage instrument du salut de Dieu dans le nouveau millénaire. Le document sera lu au cours d’une cérémonie de repentir durant la messe du 3 décembre, premier dimanche de l’Avent, dans tous les diocèses et toutes les paroisses de Corée du Sud, a indiqué le P. Kim, le 14 novembre, lors d’une émission de la télévision catholique.


Le diocèse de Suwon construit un ossuaire pour remédier au manque de place dans les cimetières traditionnels


Un responsable du diocèse de Suwon a annoncé la construction d’un grand ossuaire pour remédier au manque de place dans les cimetières traditionnels. Le P. Joseph Lee Kyu-chol, vice-président du comité de gestion des cimetières diocésains, a expliqué que cet ossuaire permettra de suppléer au manque de place dans le cimetière diocésain de 45 hectares qui devrait être saturé d’ici trois ans. “L’ossuaire diocésain sera opérationnel en 2002 et est prévu pour recevoir les restes de tombes vieilles de 150 ans L’évêque du diocèse, Mgr Paul Choi Deog-ki, a posé la première pierre de l’ouvrage le 11 novembre dernier. Le P. Lee a précisé que, du style d’un immeuble classique, cet ossuaire offrirait 42 000 m² de surface et coûterait 20 milliards de won (17,5 millions de $US). L’installation pourra recueillir, a-t-il ajouté, les restes des 42 000 morts inhumés depuis 20 ans dans le cimetière diocésain d’Ansong, à quelque 60 km au sud de Séoul. Une inhumation coûtera 3 millions de won. Cependant, le coût d’un transfert d’un cimetière à l’ossuaire n’a pas encore été étudié.


A l’occasion d’un message sur les droits de l’homme, l’Eglise catholique réaffirme son refus du clonage humain, de la peine de mort et de l’avortement


Les essais de clonage humain (6), la peine capitale et l’avortement doivent cesser parce qu’ils vont contre la dignité de l’homme et l’ordre de la création, affirme la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques de Corée. “L’essence de la dignité de l’homme réside dans le fait que la vie humaine et l’humanité sont les derniers lieux mystiques que rien ni personne ne peut vraiment contrôler », déclarent les membres de cette commission dans un message publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre. Dans ce message intitulé “Etablissons un collectif pour le respect de l’être humain », les évêques affirment que “la peine de mort doit être abolie dès que possible » parce que, écrivent-ils, quel qu’en soit le prétexte, un homme ne peut ravir la vie d’un autre homme. Demandant également l’abolition de la loi autorisant l’avortement volontaire, les évêques déclarent qu’effectué au nom du planning familial, l’avortement est une sérieuse violation de la dignité humaine.


DÉCLARATION DE REPENTANCE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES SUD-CORÉENS


L’entrée dans le nouveau millénaire a été marquée par le Grand Jubilé. Afin que l’Eglise inaugure une nouvelle ère en fidélité avec la mission qui lui a été confiée, il lui est nécessai-re, avant toute autre chose, d’adopter une attitude de repentan-ce pour ses fautes passées et de se purifier. Sa sainteté le pape Jean-Paul II a rappelé que “reconnaître les faiblesses du passé est un acte d’honnêteté et de courage qui nous aide à renforcer notre foi » (Tertio Millenio Adveniente, n° 33) ; il nous a montré l’exemple de l’Eglise faisant pénitence pour ses fautes.


Les évêques catholiques présentent une pétition de 1,2 millions de signatures pour demander l’interdiction de l’avortement


Le 27 décembre, au nom des évêques catholiques sud-coréens, Mgr Pierre Kang Woo-il, évêque auxiliaire de Séoul, a remis à M. Lee Man-sop, président de l’Assemblée nationale et catholique lui-même, une pétition portant les signatures de 1,2 millions de personnes, catholiques et non-catholiques réunis, pour demander l’abolition de la loi autorisant l’avortement en Corée du Sud. Cette pétition avait été lancée par les évêques en mars 2000 et aurait dû être présentée aux législateurs coréens en septembre dernier, à l’issue de l’assemblée générale annuelle de la Conférence épiscopale, mais le contexte politique d’alors avait forcé les évêques à remettre à plus tard leur geste.


L’Eglise catholique met en garde les prêtres et les religieuses contre la pratique du ki (ou souffle vital)


L’archidiocèse de Séoul met en garde les prêtres et les religieuses contre la pratique du ki’ (souffle vital, énergie) de plus en plus en vogue à l’heure actuelle. Cette discipline est un mélange de mouvements corporels, de respiration et de concentration intérieure.


Pour les rites funéraires, une partie des catholiques persiste à préférer l’inhumation à l’incinération


Quand sa belle-mère est décédée le 28 février, Stephen Kim Young-jo, a décidé de l’inhumer dans un cimetière au nord de Séoul plutôt que de l’incinérer bien qu’il sache que l’incinération n’est pas contraire aux enseignements de l’Eglise. “Je crois qu’aucun évêque ni aucun prêtre n’a encore été incinéré. Tous sont enterrés dans les cimetières catholiques », a expliqué ce catholique du diocèse de Séoul pour justifier sa position.


Pour la première fois, un important responsable de l’Eglise catholique préside officiellement à une cérémonie confucéenne


A Séoul, le cardinal Kim Sou-hwan a présidé un service commémoratif en l’honneur d’un professeur confucéen. Il s’est incliné profondément devant son mausolée et a présenté l’offrande rituelle. Le cardinal Kim, ancien archevêque de Séoul, a présidé cette cérémonie à l’occasion de la remise du prix qui lui a été décerné en mémoire de Kim Chan-sook, mort en 1962, militant important du mouvement indépendantiste et réformateur du confucianisme coréen. Quand le cardinal s’est vu attribuer ce prix, certains journalistes se sont demandé si, en tant que personnalité catholique de haut rang, il procéderait à la prosternation rituelle devant la tombe du confucianiste. Mais, dès le lendemain, la plupart des médias diffusaient une photo du cardinal prosterné et rapportaient le souhait qu’il avait exprimé à cette occasion : voir l’harmonie et l’esprit de coopération s’instaurer entre les religions. “C’était un patriote respecté et, quoiqu’il n’ait pas été catholique, j’ai prié pour que la grâce de Dieu fasse que son esprit soit toujours vivant », a-t-il déclaré le 24 mai, à l’issue de la cérémonie.


Les statistiques montrent que le nombre des non-pratiquants parmi les catholiques augmente


Les responsables de l’archidiocèse de Séoul affirment que l’Eglise catholique en Corée du Sud devrait accorder plus d’attention aux non-pratiquants dont, selon les statistiques, le nombre et le pourcentage sont en nette augmentation. Les catholiques non pratiquants étaient au nombre de 1 249 115, soit 31,7 % de l’ensemble des catholiques à la fin de l’année 1999, soit une augmentation de 9,7 % par rapport à l’année précédente qui faisait état de 1 137 428 non-pratiquants. Ces chiffres sont tirés des statistiques annuelles publiées par la Conférence épiscopale coréenne le 30 mai. La Conférence des évêques qualifie de “non-pratiquants » les catholiques qui n’ont pas reçu le sacrement de pénitence, soit à Noël soit à Pâques, durant trois années consécutives.