Terme(s) recherché(s) :


Plus de 120 000 catholiques exigent un châtiment pour les instigateurs du massacre de Kwangju en 1980

18 March 2010
Depuis que le ministère public de Séoul a refusé de poursuivre les cinquante-quatre militaires et les deux anciens présidents impliqués dans les événements de 1980 à Kwangju (5), le mouvement exigeant le châtiment des instigateurs du massacre n’a cessé de grandir au sein de la population catholique. Le Comité “Justice et Paix” de l’archidiocèse de Kwangju ainsi que l’Association des prêtres catholiques pour la justice ont pris la tête d’une campagne de signatures pour une pétition exigeant le vote d’une nouvelle législation et la nomination d’un représentant spécial du ministère public chargé de poursuivre les rebelles (6).


Rencontre entre le président de la Corée du Sud et le cardinal Kim


Le 6 septembre 1995, le président de la Corée du Sud, Kim Young Sam, a rencontré le cardinal Etienne Kim, archevêque de Séoul, apparemment pour améliorer les relations entre le gouvernement et l’Eglise catholique en Corée. Aucune révélation n’a filtré concernant le contenu de ce tête-à-tête qui a eu lieu à la résidence officielle du président et qui a duré cent minutes. Dans l’entourage du président, on fait remarquer que cette rencontre entre dans le cadre d’une série de consultations des dirigeants de tous les milieux, qui devrait éclairer le président au début de la deuxième moitié de son quinquennat.


L’augmentation du nombre des catholiques s’est ralentie en 1994


Selon des statistiques publiées par la Conférence épiscopale catholique de Corée le 15 septembre 1995, le nombre des catholiques de Corée du sud s’élevait à 3 388 918 en 1994, 128 914 de plus que l’année précédente, mais le taux de croissance a baissé. Le pays compte 7,51 pour cent de catholiques.


Le gouvernement est prié d’accorder une compensation aux travailleurs étrangers victimes d’accidents du travail


L’association “Protection pour les travailleurs étrangers” vient de demander au gouvernement d’accorder une indemnisation aux travailleurs étrangers retournant dans leur pays avec une blessure contractée dans un accident de travail. Un communiqué publié le 5 octobre 1995 par l’Association fait valoir que, parmi les 3 000 travailleurs étrangers en situation irrégulière, expulsés hors du pays chaque année, nombreux sont ceux qui ont été victimes d’un accident de travail sans qu’aucune indemnisation ne leur ait été accordée. Il affirme de plus que sur les 12 000 travailleurs émigrés blessés pendant leur travail durant les années 1992-1994, seuls 216, à savoir moins de 2 %, ont reçu du gouvernement l’indemnisation prévue par la loi.


Alors que le gouvernement intensifie la lutte contre le travail clandestin, des syndicats et des organisations religieuses réclament une meilleure protection légale des immigrés


Aux termes de la loi sur le contrôle de l’immigration, les intermédiaires qui fournissent de la main d’oeuvre étrangère illégale sont passibles de trois ans de prison ou d’amendes pouvant atteindre dix millions de wons (13 000 dollars américains), et les employeurs d’immigrés en situation irrégulière encourent une année de prison et cinq millions de wons d’amende.


Réaction des dirigeants de l’Eglise catholique après la confession télévisée de l’ancien président Roh Tae-Woo


Trois jours après que l’ex-président Roh Tae-Woo, dans sa confession télévisée du 27 octobre, eut révélé à la nation qu’il avait amassé d’énormes fonds secrets au cours de sa présidence et distribué des pots de vin à ses rivaux aux élections présidentielles de 1992, le Cardinal Stephan Kim, archevêque de Seoul, a rendu public son jugement sur une affaire qui est en train d’ébranler la confiance de la population coréenne en la démocratie de son pays et en ses dirigeants. Au cours d’une allocution prononcée à l’occasion d’une réunion des élèves de l’école d’administration de Yonsei qui se tenait dans la capitale, le 30 octobre, il a déclaré: “Il n’y a place pour aucun compromis politique! (…) Le gouvernement et le ministère public devront examiner et déposer leurs conclusions en fonction de la loiIl a exhorté l’ancien président à un repentir du “coeur” et lui a demandé de ne rien dissimuler. Il a cependant laissé entendre que la corruption dans le pays s’étendait bien au-delà du cas particulier de l’ancien président; il a emprunté pour cela une citation à l’épisode évangélique de la femme prise en flagrant délit d’adultère: “Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre!”


Pendant le carême, l’Eglise organise des réunions de prière et des conférences sur les problèmes de la réunification


L’archidiocèse de Séoul a commencé de célébrer une messe hebdomadaire pour la réunification de la péninsule coréenne. Six conférences sur les divers problèmes de la réunification seront données au centre culturel de la cathédrale de Myongdong par le cardinal Etienne Kim Sou Hwan, l’ancien chef de l’opposition Kim Dae Jung, président de la fondation Asie-Pacifique pour la paix, Mgr André Choi Chang Moo, évêque auxiliaire de Séoul, et Kim Deuk qui était encore récemment ministre de l’unification dans le cabinet du président Kim Young Sam.


Des membres de différentes religions prennent des initiatives en faveur de la réunification du pays


Des dirigeants catholiques, protestants, bouddhistes, bouddhistes Won, confucianistes et Chondogyo réunis en session le 30 mars 1995 à Séoul ont conclu à la nécessité d’un mouvement commun des religions destiné à inspirer la confiance et à créer un esprit de partage entre le nord et le sud du pays. “Cet effort commun en vue de la réunification s’impose à l’heure où la Corée célèbre les cinquante ans de sa libérationa dit le P. Kim Mong-eun, président de l’association des Coréens de toutes croyances pour la paix. “Il nous faut organiser des cérémonies de prières, des camps de solidarité, des rencontres de partage entre les communautés. C’est vital pour le succès de la réunification.”


Une commission du Parlement est saisie du cas des victimes de fausses accusations d’espionnage


Le 16 mars 1995, le comité catholique de défense des droits de l’homme a fait une démarche auprès de Park Hui Tae, président de la commission des lois et de la justice de l’assemblée nationale. “Deux années d’enquête sur ces affaires nous ont convaincus que des centaines d’innocents ont été arrêtés et jetés en prison sur de fausses accusations d’espionnageont exposé les membres du comité catholique, “sans que nous soyions parvenus à faire réviser les procès. Nos initiatives de citoyens ne peuvent aller plus loin. Il incombe au Parlement de constituer une commission d’enquête” . Le comité catholique cite le cas de personnes condamnées pour espionnage parce qu’elles avaient tenté d’entrer en contact avec leur famille en Corée du nord par l’intermédiaire de Chonchonghyon, organisation nord-coréenne implantée au Japon (5).


Des prêtres catholiques et des ministres protestants sont autorisés à se rendre en Corée du Nord


La commission de l’unification nationale de Corée du Sud vient d’autoriser huit membres du clergé sud-coréen, quatre prêtres catholiques et quatre ministres protestants, à passer une semaine en Corée du Nord entre le 15 mai et le 20 juin, à l’invitation du président du comité nord-coréen de la coopération économique extérieure, Kim Jong-u.