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Le responsable de l’Association patriotique affirme que le Vatican ne sera pas consulté au sujet du choix du successeur de feu Mgr Fu Tieshan

18 March 2010
A l’issue des funérailles de Mgr Fu Tieshan, l’évêque « officiel » – et non reconnu par Rome – du diocèse de Pékin (1),célébrées le 27 avril dernier au Cimetière révolutionnaire de Babaoshan, dans la banlieue de Pékin, Anthony Liu Bainian a déclaré que le diocèse de Pékin disposait de prêtres capables pour prendre la succession de l’évêque décédé et qu’il n’y aurait donc pas de consultation avec le Vatican à ce sujet. Le vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois a justifié son propos en rappelant que la Chine et le Saint-Siège n’entretenaient pas de relations diplomatiques et que, de ce fait, l’Eglise en Chine n’avaient pas de relations officielles avec lui : il était donc difficile de dire si les noms des candidats à l’épiscopat devaient ou non être communiqués à Rome.


LE TAOISME EN CHINE AUJOURD’HUI


L’ouverture de la Chine aux investissements de capitaux et au commerce avec le monde extérieur a entraîné, en 1980, un retour partiel à la libre pratique religieuse. Les débuts d’une économie de marché dans un Etat socialiste supposaient également l’ouverture des sanctuaires, des temples et des montagnes sacrées de la Chine au tourisme – véritable source de profit se déversant dans les trésors des provinces et de l’Etat. L’intérêt des pèlerins chinois, des vacanciers, des touristes étrangers et des universitaires pour la religion chinoise traditionnelle s’est accompagné d’un effort soutenu pour reconstruire, moderniser et ouvrir au public tous les sites dont on peut espérer tirer quelque profit. Le taoïsme a largement bénéficié de cet intérêt économique pour la religion dans la Chine moderne.


Des Caritas se mettent en place dans les diocèses où les évêques détiennent l’autorité


Là où les circonstances le permettent, des diocèses en Chine continentale mettent sur pied des Caritas et, peu à peu, structurent ainsi le travail social et caritatif qu’ils mènent depuis plusieurs années. Cette évolution a été mise en évidence lors d’une réunion organisée par Caritas Internationalis au Vatican, les 6 et 7 mars derniers, en vue de coordonner l’intervention du réseau des Caritas en Chine populaire.


Selon le P. Jeroom Heyndrickx, « l’Eglise de Chine a besoin d’une nouvelle Pentecôte »


A quelques semaines de la publication de la lettre que le pape Benoît XVI a rédigée à l’intention des catholiques de Chine, le P. Jeroom Heyndrickx s’est rendu en Chine populaire où il a, notamment, rencontré Mgr Francis An Shuxin, l’évêque auxiliaire du diocèse de Baoding, dans la province du Hebei, qui a accepté, après onze années de détention, d’exercer son ministère au grand jour (1). Selon le P. Heyndrickx, directeur du Centre Ferdinand Verbiest à l’université de Louvain, en Belgique, et observateur attentif des réalités de l’Eglise de Chine, les catholiques chinois attendent avec impatience de prendre connaissance de la lettre du pape. Cet événement devrait ouvrir une nouvelle page de l’histoire de leur Eglise et seule « une nouvelle Pentecôte » permettra aux « officiels » comme aux « clandestins » de dépasser les blessures nées du passé et de parvenir à l’unité. C’est par une lettre du 22 mars dernier, diffusée en chinois et en anglais, que le P. Heyndrickx a fait connaître son point de vue.


Le pape a demandé au cardinal Zen de demeurer à la tête du diocèse de Hongkong


C’est par une lettre en date du 19 mars, jour de la saint Joseph, signée du cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, que le cardinal Joseph Zen Ze-kiun a appris que le pape lui demandait de demeurer à la tête du diocèse de Hongkong. Prenant à son tour la plume, le cardinal Zen a rédigé une lettre ouverte à ses diocésains : « Le Saint Père a décidé de ne pas faire droit à ma requête plusieurs fois renouvelée d’être relevé de ma charge d’évêque de Hongkong (…). Sa Sainteté le pape Benoît XVI a décidé que (…), de ce fait, je devais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour travailler en collaboration avec le Saint-Siège dans ses efforts en direction de l’Eglise en Chine. » La lettre a été publiée dans les deux hebdomadaires du diocèse, le Sunday Examiner et le Kung Kao Po.


Hongkong : l’élection – sans surprise – du chef de l’exécutif a mis aux prises deux candidats, tous deux catholiques


Si le résultat de l’élection, le dimanche 25 mars dernier, du chef de l’exécutif de Hongkong ne présentait aucune surprise – le candidat sortant, Donald Tsang, a été réélu par 649 des 800 grands électeurs, pour la plupart acquis à Pékin –, cette élection a toutefois présenté un caractère nouveau en comparaison de la précédente élection. Là où il y a avait un seul candidat en lice en 2005, cette fois-ci, deux candidats se disputaient la faveur des grands électeurs : Donald Tsang Kam-kuen, 62 ans, et un avocat, Alan Leong Kah-kit, 48 ans, du Parti civique (opposition démocrate), ce dernier ayant réussi à réunir les cent signatures lui donnant la possibilité de se présenter à cette élection. Ainsi que l’écrivait l’hebdomadaire en langue anglaise du diocèse de Hongkong, le Sunday Examiner, « bien que les gens ne votent pas lors de cette élection, pour la première fois, le Comité électoral se trouve en position de choisir et, par une ironie de l’histoire, la première élection sous le drapeau chinois pour désigner le titulaire d’un poste à haute responsabilité [a vu] s’affronter deux catholiques ».


Vatican-Chine: peu d’espoir d’une normalisation rapide des relations


La visite à Rome du premier ministre chinois, Li Peng, en janvier 1992, a été “une visite strictement politique qui ne peut pas être interprétée comme manifestant un quelconque désir du gouvernement chinois d’établir des relations avec le Vatican”, a déclaré la soeur Béatrice Leung, experte des affaires chinoises, interrogée à Hongkong par l’agence catholique Ucan, le 19 février 1992.


Ningxia : sérieux conflit entre musulmans et Tibétains


L’armée chinoise a dû faire intervenir ses troupes pour éviter que plusieurs milliers de Hui musulmans de la province du Ningxia organisent un raid contre des Tibétains de la province voisine du Gansu. Les musulmans voulaient se venger après que plusieurs dizaines d’entre eux aient été blessés lors d’incidents apparemment provoqués par les Tibétains dans la ville de Xiahe, le 17 février 1993. Les Tibétains bouddhistes de la région protestaient contre le fait qu’une mosquée a été construite tout près d’un de leurs monastères et le muezzin, disent-ils, perturbe les prières des moines.


Mongolie intérieure : le pélerinage annuel de Mozishan reste une tradition populaire


Plus de trente mille catholiques ont pris part à la messe du 2 août à Mozishan. Le sanctuaire marial construit sur une hauteur, près de la ville de Jining, a été démoli pendant la Révolution culturelle (1966-1976). Des abris de fortune sont dressés chaque année à l’intention des pélerins qui viennent de la région et des provinces proches du Hebei et de Shanxi. Cette année quelques catholiques venus de Hongkong ont donné au retour leur témoignage.


L’année 1996 a été celle d’un nombre record d’ordinations sacerdotales et de l’anniversaire de l’établissement de la hiérarchie


Durant l’année 1996, qui marquait le cinquantième anniversaire de l’établissement de la hiérarchie chinoise, l’Eglise catholique “officielle” de Chine a enregistré un nombre record de séminaristes et d’ordinations sacerdotales (2).