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Pour bon nombre de catholiques “clandestins”, la célébration de Noël reste une épreuve semée d’embûches

18 March 2010
Année après année, en dépit de la modernisation de la Chine et du desserrement du contrôle des autorités sur la société civile, les catholiques appartenant à la partie “clandestine” de l’Eglise continuent de vivre leur foi d’une manière sinon cachée, du moins très discrète, les célébrations de Noël constituant pour eux un temps fort et souvent semé d’embûches. Que ce soit en milieu rural ou dans les villes, un de leurs soucis premiers est d’assurer la sécurité des prêtres présidant les services liturgiques de ce moment particulier. Pour cela, le choix d’un lieu adapté pour la célébration de la messe de Noël peut se révéler, pour reprendre les termes utilisés par l’un d’entre eux, une entreprise “épineuse 


L’unique prêtre orthodoxe vivant en Chine continentale est récemment décédé à Pékin


A l’âge de 80 ans, le dernier prêtre orthodoxe de Chine, l’archiprêtre Alexander Du Lifu, est décédé le 16 décembre dernier dans un hôpital de la capitale chinoise, a déclaré un porte-parole du patriarcat de Moscou. En l’absence de lieu de culte orthodoxe à Pékin, ses funérailles ont été célébrées deux jours plus tard dans la cathédrale catholique de l’Immaculée Conception de Pékin (église dite de Nantang), avec l’autorisation de Mgr Michael Fu Tieshan, l’évêque catholique “officiel” de Pékin. Le P. Dionisy Rozdnyaev, un prêtre russe du Service des relations extérieures du patriarcat de Moscou, les a présidées. Une centaine de personnes étaient présentes dont des Chinois orthodoxes, des résidents russes de Pékin, des représentants du Service des cultes de la ville et quelques journalistes. La dépouille mortelle du P. Du Lifu a ensuite été incinérée et ses restes inhumés au cimetière de Babaoshan, situé en banlieue de la capitale chinoise.


Pour la première fois depuis son arrestation, en octobre 1997, des informations ont filtré à propos du lieu de détention et de l’état de santé de l’évêque “clandestin” de Baoding


Pour la première fois depuis six ans, des informations ont filtré à propos de Mgr Jacques Su Zhimin, évêque “clandestin” de Baoding, diocèse de la province du Hebei, bastion de la partie “clandestine” de l’Eglise catholique en Chine. Arrêté le 8 octobre 1997 et placé en détention en un lieu inconnu, Mgr Jacques Su n’a pas été vu depuis cette date et aucune des nombreuses démarches entreprises depuis 1997 par différentes ONG et le gouvernement américain pour obtenir des informations quant à son sort et son état de santé n’a abouti (1). Le 19 novembre dernier, la Fondation du cardinal Kung, basée aux Etats-Unis et source considérée comme fiable pour les informations relatives aux catholiques “clandestins” de Chine, a déclaré qu’elle avait reçu des nouvelles selon lesquelles Mgr Jacques Su avait été hospitalisé le 15 novembre ou autour du 15 novembre à l’Hôpital central de Baoding pour une opération oculaire et des problèmes cardiaques.


Guangxi : trois villageois ont été envoyés en camp de rééducation par le travail pour avoir pris part à des activités religieuses chrétiennes “illégales”


Selon France-Presse (1), des informations obtenues le 25 novembre dernier font état de l’arrestation de trois villageois de la province du Guangxi par la police et de leur condamnation à des peines de dix-huit mois de rééducation par le travail parce qu’ils possédaient des bibles. Selon les documents portés à la connaissance de l’AFP, des habitants du district de Xilin reprochent à la police du lieu d’avoir mené une opération d’envergure le 27 avril dernier. A cette date, une quarantaine de policiers ont opéré une descente de nuit dans plusieurs villages chrétiens à la recherche de bibles et de matériel à usage religieux, agissant dans le cadre d’une campagne contre les organisations religieuses “illégales i.e. non affiliées aux instances officielles reconnues par le régime de Pékin. Le récit de ces événements a été écrit par des habitants de Xilin et ce sont eux qui ont pris l’initiative d’entrer en contact avec l’AFP.


En Chine continentale, malgré les difficultés rencontrées, les sites catholiques du réseau Internet sont en plein essor


Parallèlement à la popularité grandissante d’Internet, les sites catholiques présents sur le Web en Chine continentale sont en plein essor, un essor à peine freiné par la vigilance des services gouvernementaux sur le réseau et l’absence de soutien de la part d’une partie des diocèses de l’Eglise de Chine.


Un téléfilm sur la vie d’un célèbre missionnaire jésuite, peintre à la cour impériale au XVIIIe siècle, est en préparation


Un missionnaire jésuite italien du XVIIIe siècle qui fut un des peintres attitrés des empereurs de Chine va faire l’objet d’un téléfilm réalisé en Chine et dont la diffusion sur les écrans de télévision chinois est programmée en 2004. Il s’agit d’une ouvre sur la vie du frère jésuite Joseph Castiglione (1688-1766). Une société chinoise, Hunan TV & Broadcast Intermediary Co. Ltdbasée dans le Hunan, assure la production de ce téléfilm consacré à ce missionnaire qui travailla pendant cinquante ans pour les empereurs chinois Kangxi et Yongzheng, sous la dynastie des Qing (1644-1912). Le religieux italien, Lang Shining de son nom chinois, était réputé pour ses peintures de chevaux et pour les portraits qu’il fit des membres de la famille impériale. Dans l’hypothèse où le téléfilm sera vendu à des chaînes de télévision à travers le pays, l’audience potentielle de cette ouvre sera plus importante que celle de la seule province du Hunan et de ses 66 millions d’habitants.


Le diocèse de Hongkong s’inquiète de la tension nerveuse excessive de ses prêtres et de ses religieuses


A Hongkong, ville frénétique où la semaine de travail est en moyenne de 46 heures, le stress est une réalité quotidienne et les prêtres et les religieuses n’en sont pas exempts (1). Le 31 octobre dernier, un colloque diocésain s’est penché sur la question et a examiné des solutions visant à y remédier. Charges de travail très lourdes, aspirations non réalisées ou pressions intérieures pour maintenir une bonne image de soi sont autant d’éléments qui ont été identifiés comme des facteurs de perturbation pour les prêtres et pour les religieuses. Or, selon l’un des animateurs, le P. Thomas Kwan Tsun-tong, si de nombreux prêtres diocésains sont conscients de vivre le stress au quotidien, rares sont ceux qui se préoccupent d’y remédier. Le colloque, tenu à la Maison diocésaine, était le second d’une série organisée par un groupe de prêtres sur la santé de leurs confrères. Le premier, en septembre dernier, avait traité des questions diététiques.


Mgr Jacques Su Zhimin, arrêté en 1997, placé au secret depuis cette date, a été aperçu dans un hôpital de Baoding avant d’être à nouveau “escamoté” par les autorités chinoises


En novembre dernier (1), pour la première fois en six ans, des informations avaient filtré sur Mgr Jacques Su Zhimin, évêque “clandestin” du diocèse de Baoding, dans la province du Hebei. Arrêté en octobre 1997, l’évêque, âgé de 71 ans, figure emblématique de la partie “clandestine” de l’Eglise catholique en Chine, n’a jamais été jugé ni inculpé ; placé en détention dans un lieu tenu secret, aucune nouvelle le concernant n’avait filtré depuis 1997. Le 19 novembre dernier, la Fondation du cardinal Kung, basé aux Etats-Unis, rapportait des informations selon lesquelles Mgr Jacques Su avait été hospitalisé autour du 15 novembre à l’Hôpital central de Baoding. Quelques jours plus tard, ces informations ont été confirmées et détaillées à l’agence Ucanews par des sources catholiques de Chine continentale. Placé sous une étroite surveillance policière, l’évêque aurait été aperçu le 14 novembre au département de cardiologie de l’Hôpital central de Baoding et, le 19 novembre, des membres de sa famille ont pu le rencontrer brièvement, avant qu’il ne soit à nouveau “escamoté” par les autorités chinoises.


Le diocèse de Hongkong lance une vaste campagne d’évangélisation à l’occasion du “Dimanche des Missions”


L’objectif de la campagne d’évangélisation décidée par le diocèse catholique de Hongkong est ambitieux : atteindre le chiffre de 10 000 nouveaux baptisés d’ici Pâques 2005. La campagne a été lancée le 19 octobre dernier au Stade de Hongkong en présence de 20 000 personnes à l’occasion de l’annuel “Dimanche des missions” sur le thème : “2003-2005 : deux années pour évangéliser”. Mgr Joseph Zen Ze-kiun, évêque de Hongkong, a procédé au lancement de cette campagne longue de dix-sept mois qui se terminera à Pâques, le 27 mars 2005. En prélude, un séminaire sur la spiritualité biblique à partir du 2 novembre prochain, un rassemblement de jeunes le 23 octobre (1) et la mise en place d’un site Web seront les tout premiers temps forts de cette campagne.


A Hongkong, les déplacements répétés et prolongés pour cause professionnelle sur le continent constituent une menace pour la vie de famille, estiment des travailleurs sociaux


Agé de 34 ans, technicien en logistique, Wong Wai-ming, passe très fréquemment la frontière pour aller travailler en Chine continentale. Résidant de Hongkong, il estime que ses fréquents déplacements, surtout lorsque ceux-ci se prolongent au-delà de 24 heures, finissent par avoir un impact négatif sur sa famille. D’un côté, sa femme et ses enfants lui manquent et, de l’autre côté, son épouse se plaint de ses absences répétées. Le cas de Wong Wai-ming n’est pas isolé. A partir du milieu des années 1980, de nombreuses usines et entreprises de Hongkong sont parties s’installer dans la région du delta des perles et la province du Guangdong, pour bénéficier des faibles coûts de main d’ouvre et d’exploitation offerts par la Chine du Sud. De ce fait, les suppressions d’emplois ont été nombreuses à Hongkong et ceux qui ont conservé leur emploi ont dû accepter de souvent voyager entre Hongkong et la Chine, voire de déménager sur le continent. Selon les économistes de Hongkong, cette tendance n’est pas près de s’inverser, de récents accords économiques signés entre Hongkong et Pékin autorisant une interpénétration toujours plus grande des deux économies. Si les milieux économiques espèrent que cette interpénétration permettra de sortir l’économie hongkongaise du marasme dans lequel elle est plongée depuis plusieurs années, des travailleurs sociaux mettent l’accent sur les coûts humains et familiaux que cette évolution comporte.