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A l’approche du 1er octobre et de la canonisation à Rome de 120 martyrs de l’Eglise en Chine, les échanges entre le Vatican et Pékin, par communiqués interposés, se font plus vifs

18 mars 2010
Durant les quelques jours qui ont suivi le retour du cardinal Etchegaray à Rome, après une visite d’une semaine en Chine, jusqu’au dimanche 1er octobre, jour de la canonisation de 120 martyrs de l’Eglise en Chine place Saint-Pierre (2), les échanges entre le Vatican et Pékin se sont faits plus vifs. La Chine accuse le Saint-Siège de procéder à la canonisation de “criminels” et interprète ce geste comme un complot du Vatican visant à regagner le contrôle de l’Eglise catholique en Chine. Le Saint-Siège se défend d’ourdir un tel plan machiavélique et assure que la portée de ces canonisations est uniquement religieuse et ne doit pas être interprétée sur un plan politique.


120 martyrs de l’Eglise catholique en Chine seront canonisés le 1er octobre à Rome


Vendredi 10 mars, au Vatican, Jean-Paul II, au cours d’un consistoire ordinaire public, a annoncé la canonisation le 1er octobre prochain, fête de sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missionnaires, de 120 martyrs de l’Eglise catholique en Chine. Ces 120 martyrs ont vécu entre le XVIIème et le XXème siècle et ont été béatifiés entre 1900 et 1946. Agés de 7 à 79 ans au moment de leurs martyres, on compte parmi eux 62 laïcs, 23 prêtres, 15 religieuses, huit séminaristes, six évêques, quatre catéchistes et deux catéchumènes. Martyrisés pour la plupart dans les provinces du Guizhou, du Hebei, du Shanxi et Sichuan, il y a parmi eux 33 missionnaires originaires de Belgique, de France, d’Italie, des Pays-Bas et d’Espagne. Plus de 70 d’entre eux ont été tués lors de l’insurrection des Boxers en 1900, les autres ayant trouvé la mort lors de persécutions anti-chrétiennes sous la dynastie des Ming (1368-1644) ou sous celle des Qing (1644-1911).