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Un syndicat d’enseignants demande que le nom de “Dieu assimilé au christianisme, soit enlevé des manuels scolaires


Selon une dépêche de France-Presse (1), un syndicat d’enseignants, le CITA (Cambodian Independent Teachers’ Association), a demandé à ce que le nom de “Dieu assimilé au christianisme, soit supprimé des manuels scolaires du Cambodge afin de lutter contre l’emprise grandissante de religions extérieures au royaume dans un pays dont l’écrasante majorité des habitants se réclame du bouddhisme. Pour Rong Chhun, président du CITA, l’article 43 de la Constitution établit clairement que le bouddhisme est religion d’Etat et, par conséquent, toute référence à Dieu dans les manuels scolaires risque de semer la confusion dans les esprits des élèves, ceux-ci pouvant la comprendre comme un renvoi au christianisme et une omission du bouddhisme.


Le ministère des Cultes et des Affaires religieuses a pris des mesures destinées à freiner le prosélytisme de certains groupes chrétiens


Le 28 février dernier, le ministère cambodgien des Cultes et des Affaires religieuses a rendu public un ensemble de directives prohibant le prosélytisme et la diffusion de littérature religieuse au sein de la population. L’objectif affiché de ces mesures, présentées comme préventives, est d’empêcher d’éventuels conflits religieux, spécialement entre bouddhistes et chrétiens, le gouvernement souhaitant mettre un frein aux activités de groupes chrétiens actifs dans le pays et dont il estime l’action de prédication envers la population khmère, très majoritairement bouddhiste, excessive.


Sur les ondes radiophoniques du pays, la récente directive du ministère des Cultes et des Religions interdisant le prosélytisme agressif ne semble pas rencontrer d’écho


Selon le quotidien Cambodge-Soir du 21 mars dernier, la directive récemment publiée par le ministère des Cultes et des Religions interdisant le prosélytisme agressif et visant plus particulièrement l’activité de certains groupes chrétiens actifs dans le pays (1) ne semble pas être mise en application. Les nouvelles consignes, rendues publiques le 28 février dernier et dont la date d’émission par le ministère est le 14 janvier 2003, paraissent peu suivies d’effet et les organisations concernées n’en ont eu connaissance que plusieurs semaines après leur entrée en application, par l’entremise non des autorités cambodgiennes mais de la presse locale qui les a relayées, peut-on lire dans le journal phnom-penhois. A l’appui de son propos, le Cambodge-Soir met en avant le fait que la situation sur les ondes radiophoniques n’a pas varié : “Plusieurs radios n’ont rien changé à leur programmation et diffusent des émissions à la gloire de Jésus-Christ, financées par différentes organisations.”




Fermeture d’une école coranique et arrestations de deux Thaïlandais, d’un Egyptien et d’un Cambodgien soupçonnés d’être en lien avec un réseau terroriste actif dans le Sud-Est asiatique


Le 30 mai dernier, les autorités cambodgiennes ont annoncé l’arrestation de trois ressortissants étrangers musulmans, la fermeture d’une école coranique et l’expulsion de vingt-huit enseignants musulmans originaires de six pays différents. Dans un discours diffusé sur les ondes de la radio nationale, le Premier ministre Hun Sen a déclaré que l’opération avait été menée sur la foi d’informations confidentielles obtenues en collaboration avec les Etats-Unis. “Nous menions l’enquête avec les Etats-Unis depuis les attaques terroristes de New York. A partir des résultats obtenus avec les Etats-Unis, nous avons établi qu’un réseau de terroristes se cachait au Cambodge a notamment déclaré le Premier ministre.


Pour la deuxième année consécutive, un groupe de Chams musulmans s’est rendu en Arabie Saoudite pour le pèlerinage à la Mecque


Du 28 février au 14 mars dernier, un groupe de deux cents Chams s’est rendu en pèlerinage à la Mecque. Après un premier pèlerinage l’an dernier, c’était la deuxième fois dans l’histoire contemporaine du Cambodge que des Cambodgiens musulmans ont pu ainsi satisfaire à l’un des cinq “piliers” prescrits par leur religion.


LA PRATIQUE DU BOUDDHISME EN CRISE


Depuis des siècles, le bouddhisme joue un rôle primordial dans le développement de la société khmère. Dans l’esprit d’un vrai fidèle, la religion sert à guider les gens pour qu’ils sortent de l’ombre et de l’ignorance et s’éveillent à la vérité. Alors qu’aujourd’hui, bon nombre considèrent que la société connaît une période déclin, faut-il y voir un reflet de la faiblesse de cette doctrine ? C’est autour de cette question qu’à l’initiative du Centre de développement social (CDS), une centaine de personnes – bonzes, nonnes, achars, laïcs, fonctionnaires du ministère des Cultes – ont vivement débattu hier.


L’ordination au diaconat de quatre séminaristes cambodgiens confirme la lente mais régulière progression de l’Eglise catholique


A Phnom Penh, le 10 juin prochain, en l’église Saint Joseph, l’Eglise catholique au Cambodge connaîtra une nouvelle étape dans la lente mais régulière croissance qui est la sienne depuis dix ans. Ce jour-là, après avoir suivi une formation de neuf années, quatre séminaristes cambodgiens, Soun Hang Ly, Lay Paul, Nget Viney et Un Son, seront ordonnés au diaconat. On se souvient que toute forme de vie religieuse fut supprimée au Camdodge durant la période khmer rouge (1975-1979) et que, sous l’occupation vietnamienne (1979-1990), toute pratique religieuse était interdite. Après le départ forcé des missionnaires étrangers en 1975, tout le clergé catholique autochtone, sans exception, avait péri sous le régime khmer rouge (1). Il a fallu attendre les années 1990 pour voir renaître l’Eglise au Cambodge et le 2 juillet 1995 pour assister à l’ordination du premier prêtre cambodgien, le P. Pierre Tunlop Sophal (2). Les quatre ordinations diaconales du dimanche 10 juin sont donc un événement d’importance pour l’Eglise catholique au Cambodge.


Après 38 années passées au service de l’Eglise catholique au Cambodge, Mgr Yves Ramousse, évêque de Phnom Penh, a pris sa retraite


Environ 2 000 personnes, des catholiques dans leur grande majorité, laïcs, prêtres, religieuses et évêques, ont pris part le 20 mai à la cérémonie marquant le retrait de Mgr Yves Ramousse à la tête du vicariat apostolique de Phnom Penh et l’installation sur ce siège de son coadjuteur, Mgr Emile Destombes. La cérémonie qui s’est tenue à l’église Saint Joseph, à Phnom Penh, intervient après que le pape Jean-Paul II eut accepté le 14 avril dernier la démission de Mgr Ramousse. Aujourd’hui âgé de 73 ans, Mgr Ramousse a assumé la responsabilité du vicariat de Phnom Penh de 1962 jusqu’en 1975, date de la prise du pouvoir par les Khmers rouges. Ce n’est qu’après 1990 et le départ des Vietnamiens qu’il a pu revenir à Phnom Penh en tant que vicaire apostolique. Mgr Ramousse et Mgr Destombes appartiennent tous deux à la société des Missions Etrangères de Paris.