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Le développement économique du pays aidant, des diocèses catholiques s’interrogent sur le fait de posséder ou non des automobiles

18 mars 2010
La croissance économique du pays se maintenant à un niveau élevé année après année, l’automobile, autrefois apanage des dirigeants et des bureaucrates, est en voie de démocratisation en Chine. L’Eglise catholique de Chine n’échappant pas à son environnement, un certain nombre de diocèses se posent la question de savoir s’il est nécessaire ou non pour les évêques et les prêtres de disposer en pleine propriété de voitures. Certains mettent en avant le fait que l’automobile est un outil de travail nécessaire étant donné le fréquent éparpillement des communautés catholiques et d’autres estiment que, même si l’automobile est en voie de banalisation, elle reste le symbole d’un certain luxe qui ne cadre pas avec le message et la mission de l’Eglise (1).


Hongkong : le 1er juillet 2003, jour de la manifestation monstre contre le projet de loi anti-subversion, l’évêque catholique de Hongkong a présidé une session de prières avant de s’éclipser


Le 1er juillet dernier à Hongkong, jour de la manifestation contre le projet de loi anti-subversion, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, évêque du diocèse de Hongkong, a présidé une assemblée de prières au parc de la reine Victoria avant de s’éclipser et d’aller prier dans une église proche, laissant les manifestants entamer leur marche vers le quartier de Central, cour du pouvoir politique et financier de Hongkong. L’ampleur de la manifestation – qui a rassemblé près de 500 000 personnes – a provoqué un séisme politique à Hongkong. Ne réagissant pas dans un premier temps et affirmant que sa volonté de présenter le projet de loi contesté devant le Legco était intacte, le gouvernement, après la défection de membres du Parti libéral, a finalement annoncé qu’il retirait sine die son texte. Depuis plusieurs mois, Mgr Zen s’était placé à la pointe de la contestation contre ce texte, jugé liberticide.


Hebei : arrestation par la police de cinq prêtres catholiques “clandestins”


Dans la province du Hebei, la police a interpellé le 1er juillet dernier cinq prêtres appartenant à la partie “clandestine” de l’Eglise catholique en Chine. L’arrestation des PP. Kang Fuliang, Chen Guozhen, Pang Guangzhao, Joseph Yin et Li Shujun a eu lieu à Siliying, localité située à 44 km. de Pékin, dans le diocèse de Baoding. Selon la Fondation du Cardinal Kung, basée aux Etats-Unis et source habituellement fiable concernant l’Eglise catholique “clandestine”, les cinq prêtres, âgés de 25 à 32 ans, ont été arrêtés tandis qu’ils étaient en route pour rendre visite au P. Lu Genjun, second vicaire général “clandestin” du diocèse de Baoding. Le P. Lu Genjun, âgé de 41 ans, avait lui-même été arrêté en compagnie de trois autres prêtres peu avant Pâques 2001 (1). Condamné à trois ans de “rééducation par le travail il venait d’être libéré quand les cinq jeunes prêtres partis lui rendre visite ont été arrêtés.


Hongkong : les pèlerinages de chrétiens sur le continent chinois deviennent plus aisés à organiser, même si le contrôle des autorités chinoises reste important


Bien que relativement limités en nombre, les pèlerinages de chrétiens hongkongais sur le continent chinois augmentent peu à peu, même si les contrôles exercés par les autorités chinoises restent importants. Selon les agences de voyage spécialisées dans l’organisation de ce type de déplacement, un facteur conjoncturel explique l’augmentation du nombre des pèlerinages ces dernières années. Selon Mme Wu, de Lotus Tours Ltd., la crise économique qui sévit à Hongkong depuis 1997 a incité les Hongkongais à partir moins loin, abandonnant les destinations européennes pour la province voisine du Guangdong et l’est de la Chine, moins chères. Cependant, estime encore Mme Wu, au-delà de cette explication ponctuelle, on peut noter que l’Eglise catholique sur le continent est devenue “plus ouverte” aux pèlerinages organisés.


Hongkong : pour un certain nombre d’observateurs, l’Eglise catholique en général et l’évêque de Hongkong en particulier ont joué un rôle de “catalyseur” dans la mobilisation de la population


Pour un certain nombre d’observateurs, l’Eglise catholique à Hongkong et l’évêque du diocèse, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, ont joué un rôle de “catalyseur” dans la mobilisation populaire qui a contraint l’exécutif local à retirer son projet de loi anti-subversion. On se souvient que la manifestation monstre du 1er juillet dernier, qui a vu près de 500 000 personnes descendre dans les rues de Hongkong pour protester contre le projet de loi sur la Sécurité nationale (1), a ouvert une crise de l’exécutif dirigé par Tung Chee-hwa. Le 6 juillet, James Tien Pei-chun, du Parti libéral, a démissionné pour protester contre le refus du gouvernement de repousser le vote par le parlement local du projet de loi controversé. Quelques jours plus tard, le retrait du projet de loi de l’ordre du jour du parlement n’a pas refermé la crise politique et le 16 juillet, c’était au tour de deux figures importantes du gouvernement de démissionner : Regina Ip Lau Suk-yee, secrétaire à la Sécurité, qui avait défendu envers et contre tout le projet de loi, et Antony Leung Kam-chung, secrétaire aux Finances, fragilisé par un scandale financier et la persistance d’une conjoncture économique maussade.


Hongkong : à l’occasion du quatorzième anniversaire des événements de Tienanmen, l’évêque catholique du territoire réaffirme son opposition au projet de loi sur la Sécurité nationale


Le 4 juin dernier, dans le parc de la reine Victoria, à Hongkong, l’évêque catholique de Hongkong, Mgr Joseph Zen Ze-kiun, était présent, comme il l’avait annoncé, aux côtés des quelque 50 000 personnes qui ont pris part au quatorzième anniversaire des événements de Tienanmen, faisant mémoire du soulèvement des étudiants chinois en 1989 et de la répression sanglante de leur mouvement par le régime chinois. Cependant, plutôt que de s’adresser ès qualité à la foule, ainsi que cela avait été annoncé par le South China Morning Post le 8 mai dernier (1), Mgr Zen a préféré présider une veillée de prière, réunissant quelques centaines de catholiques avant le déroulement de la soirée commémorative elle-même.


Du fait de l’épidémie de pneumopathie atypique, la réunion de l’Assemblée nationale des représentants catholiques est repoussée sine die


Le 26 mai dernier, Anthony Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, a annoncé que la Septième Assemblée nationale des représentants catholiques, l’autorité suprême de la partie “officielle” de l’Eglise catholique en Chine, selon les statuts datant de 1992 de cette dernière, était repoussée sine die du fait de l’épidémie de pneumopathie atypique affectant le pays. En effet, depuis le mois d’avril dernier, date à laquelle les autorités ont reconnu que la pneumopathie atypique ou SRAS était devenue endémique (1), le gouvernement central du pays a décrété l’annulation de tous les rassemblements importants et demandé aux Chinois d’éviter de voyager à travers le pays. Il était initialement prévu que l’Assemblée nationale, qui chapeaute d’un côté l’Association patriotique et de l’autre la Conférence épiscopale “officielle”, devait se tenir avant la fin juin 2003 à Pékin.


HONGKONG ET LA PNEUMOPATHIE ATYPIQUE : MOURIR DANS LA SOLITUDE


Ming Chan, âgée de 43 ans, a vu son mari vivant pour la dernière fois le 27 mars dernier, trois jours après son admission à l’hôpital avec un diagnostic indiquant qu’il était contaminé par le virus de la pneumopathie atypique (ou SRAS, Syndrome respiratoire aigu sévère). “Je lui ai dit d’être fort mais je me suis sentie impuissante se rappelle-t-elle.


Selon les observateurs, les documents relatifs à la gestion de l’Eglise catholique en Chine récemment publiés par les autorités témoignent de la situation ambiguë de l’Eglise en Chine


Les 21 et 22 mars derniers, lors d’une réunion à Pékin, trois documents ont été adoptés par des dirigeants de l’Eglise catholique en Chine. Adoptés par la Conférence épiscopale “officielle” et l’Association patriotique des catholiques de Chine, ces documents ont été diffusés en Chine et hors de Chine au cours du mois d’avril. Sur les soixante-quatre participants à la réunion de Pékin, les évêques étaient au nombre de quarante, les autres étant principalement des responsables de l’Association patriotique. Rassemblés sous la bannière “Un règlement, deux systèmes” (1), ces documents, qui ont été présentés comme ayant été proposés à l’examen des évêques depuis huit ans déjà, portent chacun en sous-titre la mention : “Document destiné à recevoir des suggestions Ils semblent pourtant avoir été approuvés en l’état et n’ont pas encore suscité de commentaires de la part des responsables de l’Eglise en Chine même. A l’étranger, des observateurs de longue date de l’Eglise en Chine estiment que ces documents, sans présenter de nouveauté radicale, témoignent de la situation ambiguë de l’Eglise “officielle” en Chine.


Hongkong : le vote de la Loi sur la sécurité nationale étant acquis – sauf surprise de dernière minute -, l’évêque catholique de Hongkong appelle à l’introduction du suffrage universel


Après avoir mené campagne sans relâche ces derniers mois pour dénoncer le caractère potentiellement liberticide du projet de Loi sur la sécurité nationale (1), Mgr Joseph Zen-kiun, évêque catholique de Hongkong, a une nouvelle fois qualifié le projet de loi, connu sous le nom de “loi anti-subversion de texte “absurde”. Dans une interview au South China Morning Post, publiée le 17 juin dernier, Mgr Zen n’a pas caché être sans illusion sur l’issue du vote du Legco, le parlement local, le 9 juillet prochain. Le gouvernement de Hongkong disposant de la majorité au Legco, il est très improbable que la Loi sur la sécurité nationale ne soit pas votée ce jour-là, jour où les députés examineront pour la troisième et dernière fois le texte gouvernemental. Ceci étant dit, l’évêque catholique a déplacé le débat en demandant l’introduction du suffrage universel complet pour les prochaines échéances électorales, qui auront lieu en 2007 et 2008.