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L’ECHANGE THEOLOGIQUE CHINE-EUROPE à la veille de l’an 2000

18 mars 2010
En 1994 et 1995, une quarantaine d’étudiants en théologie sont arrivés de Chine populaire en Europe. Ce sont pour la plupart des séminaristes et des jeunes prêtres envoyés par leurs évêques. Ils sont généralement accueillis par des Instituts missionnaires autrefois actifs en Chine: Missions étrangères de Paris (MEP) et Lazaristes (CM) en France, Pères du Verbe Divin (SVD) en Allemagne, Institut Pontifical des Missions étrangères de Milan (PIME) en Italie, Missionnaires du Coeur Immaculé de Marie (CICM) ou “Scheutistes” en Belgique. Leur venue est significative à plusieurs titres. Ils témoignent de la volonté qu’ont les évêques chinois de préparer un personnel qualifié pour assurer la formation doctrinale de leurs prêtres, des religieuses et des laïcs. Ils laissent entendre que les divisions de l’Eglise en Chine entre “officiels” et “clandestins” sont une affaire interne et temporaire dont les étrangers n’ont pas à se mêler: leurs prêtres et séminaristes à l’étranger participent normalement à la vie de l’Eglise en pleine communion avec Rome.


Shanxi : les catholiques du diocèse de Taiyuan ont célébré avec un certain faste le centenaire de leur cathédrale, récemment rénovée


Le 31 décembre dernier, les rues entourant la cathédrale du diocèse de Taiyuan, capitale de la province du Shanxi, ont résonné de chants et de mélodies chrétiennes. Durant plusieurs heures, des milliers de fidèles ont pris place derrière un crucifix et un orchestre mobile, marchant en procession autour de la cathédrale avant d’y pénétrer pour une messe célébrant le centième anniversaire de l’édifice. Dans la cathédrale de l’Immaculée Conception, fraîchement rénovée, l’évêque du lieu, Mgr Silvester Li Jiantang, a présidé la cérémonie, entouré des évêques de deux diocèses voisins, Mgr John Huo Cheng, de Fenyang, et Mgr John Baptist Wang Jin, de Yuci. De nombreux prêtres ont concélébré avec eux, et les religieuses étaient plusieurs dizaines parmi la foule des fidèles. Lors de l’offertoire, dans un geste se voulant symbolique de l’ancrage de l’Eglise dans la province, des laïcs ont apporté du charbon, du vinaigre, une carte de la province et de la terre – ce loess qui fait la fertilité des plateaux du Shanxi.


L’unique paroisse catholique du Tibet est en quête d’argent pour achever de financer la construction de sa nouvelle église


Perché à 3 000 m. d’altitude, le village de Yanjing (ou Shanyanjing) compte 750 habitants. Situé à l’extrémité sud-est de la Région autonome du Tibet, il domine le Mékong et présente la particularité d’abriter une forte communauté catholique : évangélisé au milieu du XIXe siècle par des prêtres des Missions Etrangères de Paris, puis par des chanoines du Grand saint Bernard (Suisse), le village a conservé la foi catholique malgré les vicissitudes traversées au cours du siècle passé et il compte aujourd’hui environ 70 % de catholiques, soit 520 paroissiens (1). En 2003, la communauté, sous la direction de son curé, le P. Laurence Lu Rendi, âgé de 35 ans, s’est lancée dans la construction d’une nouvelle église. Achevé en octobre 2004, l’édifice est vaste et couvre près de 1 000 m . Le curé précise qu’il a coûté 2,8 millions de yuans et que les bâtiments annexes (le presbytère, des salles de réunion et le clocher) ont coûté 1,4 million de yuans supplémentaires. “Nous sommes parvenus à réunir 3,8 millions de yuans, mais nous devons encore 400 000 yuans (40 000 euros) » à l’entrepreneur, ajoute le prêtre.


Un cardinal de l’Eglise catholique a été officiellement invité en Chine continentale pour la première fois depuis la querelle des canonisations en 2000


Le cardinal Shirayanagi Seiichi, ancien archevêque de Tokyo, a effectué une visite officielle en Chine continentale, du 21 au 26 octobre, à l’invitation du Comité chinois pour la religion et la paix. C’est la première fois qu’un dignitaire de l’Eglise catholique est invité en Chine continentale depuis la querelle des canonisations en 2000 qui avait sérieusement porté tort aux relations entre Pékin et le Vatican (1).


En dépit de la publication récente de plusieurs articles de presse, des responsables de l’Eglise catholique et du gouvernement chinois démentent tout progrès dans les relations sino-vaticanes


Périodiquement, la presse se fait l’écho de ce que d’aucuns nomment des manœuvres en coulisses pour aboutir à une normalisation des relations diplomatiques entre le Vatican et la République populaire de Chine et, partant, une normalisation de la situation de l’Eglise catholique en Chine, marquée par une division entre une partie “clandestine” et une autre “officielle”. Le dernier article sur ce sujet remonte au 19 mars dernier, date à laquelle le Nihon Keizai Shimbun ( Nouvelles économiques du Japon’), premier quotidien économique japonais, a attribué certains propos à Mgr Giuseppe Pittau, secrétaire de la Congrégation pour l’Education catholique au Vatican. En substance, le responsable catholique a déclaré que le Vatican était prêt à établir des relations diplomatiques avec Pékin à tout moment et que la délicate question de la nomination des évêques pouvait être résolue en adoptant un compromis : le gouvernement chinois choisirait un nom sur une liste de candidats désignés par le Saint-Siège. Toujours selon le prélat romain, il fallait s’attendre à ce que les relations entre le Vatican et la Chine franchissent une étape nouvelle après la mi-mars et la fin de la session de l’Assemblée nationale du peuple, période que tous les spécialistes du pouvoir chinois s’accordent à qualifier d’importante en regard de la mise en place de l’équipe dirigeante qui doit succéder à l’automne prochain à celle actuellement en place autour du président Jiang Zemin. Enfin, le quotidien japonais rapportait encore que, selon Mgr Pittau, la Chine et le Vatican ont de plus en plus de liens en commun, la moitié au moins des quelque 90 évêques “officiels” ayant été reconnus par le Saint-Siège.


Saint François-Isidore Gagelin

26 février 2010
François-Isidore Gagelin est né le 10 mai 1799, à Montperreux, dans le Doubs. Il fut baptisé, discrètement, par un prêtre réfractaire, le 14 juillet. Son père décéda lorsqu’il eut deux ans, et ses deux sœurs aînées prirent soin de lui. Dès l’âge de cinq ans, il annonça son désir de devenir prêtre.