Eglises d'Asie

Les villes les plus polluées au monde sont en Inde, au Bangladesh et au Pakistan

Publié le 08/11/2019




Le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde sont les pays les plus touchés au monde par la pollution de l’air, selon la BBC. La situation est particulièrement problématique en Inde, qui compte le plus de villes polluées au monde. Selon un rapport mondial sur la qualité de l’air publié par IQAir AirVisual et Greenpeace, 22 villes sur les 30 les plus polluées au monde sont en Inde. Alors que New Delhi est envahie par un brouillard de pollution (« smog ») mortifère, la Cour Suprême indienne a décidé d’interdire les brûlis agricoles autour de la capitale indienne – une pratique utilisée pour fertiliser les sols, interdite en Chine mais toujours tolérée en Inde.

Selon la BBC, le Bangladesh est le pays le plus pollué au monde, suivi de près par le Pakistan puis l’Inde. Cette dernière détient néanmoins le triste record des villes les plus polluées au monde. Dans un article publié récemment par la BBC, celle-ci note que les niveaux de pollution ont été fortement réduits en Chine, dont l’air était auparavant le plus pollué de la planète. Actuellement, c’est l’Inde qui attire le plus l’attention, alors que sa capitale, New Delhi, est piégée dans un « smog » (brouillard de pollution) particulièrement intense. Selon le Rapport mondial sur la qualité de l’air sur les villes les plus polluées, compilé par IQAir AirVisual et Greenpeace, 22 villes sur les 30 les plus polluées au monde sont en Inde. Les huit autres sont toutes au Pakistan, au Bangladesh et en Chine. Pékin, où la pollution de l’air était encore presque invivable il y a seulement quelques années, est désormais 122e parmi les villes les plus polluées selon le rapport. Les principaux facteurs de la pollution de l’air sont le trafic, les centrales électriques alimentées en combustibles fossiles et l’industrie lourde. La différence entre la Chine et l’Inde, pour les experts, vient du fait que dans cette dernière, la pratique des brûlis agricoles est toujours largement répandue, afin de fertiliser les sols pour l’année suivante.

En Chine, cette pratique a été totalement interdite, alors qu’elle reste tolérée en Inde. Dans les régions situées au nord de la capitale indienne, les brûlis agricoles ont lieu en automne. Le professeur Thomas Smith, de la London School of Economics, assure que concernant les causes principales de la pollution élevée qui affecte New Delhi, il ne faut pas « sous-estimer l’importance des brûlis agricoles, même si souvent, les gens pensent surtout aux voitures et à l’industrie lourde ». Face à la crise de la pollution de l’air, la Cour Suprême indienne a ordonné ce mois-ci d’interdire les brûlis agricoles dans les États entourant la capitale. En octobre 2018, la Cour avait également interdit les traditionnels pétards lancés durant la fête hindoue de Diwali (Deepavali) ou fête des lumières, autorisant uniquement la vente de modèles considérés comme « écoresponsables ». Pourtant, au lieu de réduire la pollution de l’air, l’interdiction a surtout pénalisé l’industrie des feux d’artifice, qui emploient des milliers de personnes dans l’État du Tamil Nadu, tout en incitant aux importations illégales depuis la Chine.

(Avec Asianews, New Delhi)

Crédit : Sumita Roy Dutta / CC BY-SA 4.0