Eglises d'Asie

Les catholiques de Hanoï rendent hommage au père Carat, ancien missionnaire au Vietnam

Publié le 03/12/2021




Le 30 novembre à Hanoï, dans l’église de Tuy Hien, plusieurs centaines de catholiques ont rendu hommage au père Paul Carat, MEP, ancien missionnaire au Vietnam, décédé le 24 novembre à l’âge de 100 ans. Le père Carat a servi l’archidiocèse de Hanoï et le diocèse de Kontum durant 25 ans, de 1952 à 1976. Le père Antoine Nguyen Van Do, curé de Tuy Hien, ancienne paroisse du missionnaire, a présidé une messe spéciale en son honneur, en présence de près de 4 300 fidèles. « Il a mis tout son cœur dans cette paroisse, en s’efforçant de s’occuper du troupeau », a-t-il rappelé.

Les catholiques de Hanoï ont rendu leurs derniers hommages au père Paul Carat, MEP, ancien missionnaire au Vietnam. Le père Carat est décédé en France à l’âge vénérable de 100 ans, le 24 novembre dernier. Il a servi l’archidiocèse de Hanoï et le diocèse de Kontum durant 25 ans, de 1952 à 1976. Après avoir quitté le Vietnam, il a travaillé dans l’administration générale de la société des Missions Etrangères de Paris avant de rejoindre son diocèse d’origine, à Valence, puis enfin la maison MEP de Lauris. Ses obsèques ont eu lieu le mardi 30 novembre à Saint-Donat-sur-Herbasse.

Le 30 novembre, le père Antoine Nguyen Van Do, curé de l’église de Tuy Hien, à Hanoï, a célébré une messe spéciale en son honneur. Les catholiques de la paroisse ont porté des bandeaux blancs sur la tête en entrant dans l’église en procession, en apportant de l’encens et des fleurs au pied d’un autel – installé au centre de l’église avant la messe et décoré de grandes couronnes de fleurs. La célébration a eu lieu en présence de près de 4 300 personnes, qui ont exprimé leur gratitude et leur respect envers un prêtre qui a servi parmi eux.

« Mon cœur reste fermement attaché à ce pays »

Le père Carat, dont le nom vietnamien est Paul Le Xuan Ca, a été assigné dans cette paroisse de 1955 à 1958. Comme missionnaire étranger, il pouvait difficilement approcher les habitants en raison du contexte politique, mais « une chose est sûre, c’est qu’il a mis tout son cœur dans cette paroisse, en s’efforçant de s’occuper du troupeau », a confié la paroisse dans un message, en ajoutant que son dévouement était évident d’après des propos écrits par le père Carat lui-même : « Même si je ne suis plus au Vietnam, mon cœur est fermement attaché à ce pays et à cette Église. Je prie toujours pour que le Vietnam devienne un pays prospère, développé et paisible. »

Le 30 novembre dans l’église de Tuy Hien (Hanoï), lors d’une messe célébrée en l’honneur du père Carat.

Le père Pierre Nguyen Van Khai, rédemptoriste, souligne qu’après son arrivée à Hanoï en 1952, le père Carat a servi les antennes paroissiales de Phu Yen, Phu Gia et Thuong Thuy, près de Hanoï. Il a également assuré des services pastoraux auprès des soldats dans les provinces de Dien Bien, de Hoa Binh, de Lai Chau et de Son La. En 1955, Mgr Joseph Marie Trinh Nhu Khue, évêque de Hanoï, l’a assigné dans les paroisses de Dong Chiem, Nghia Ai et Tuy Hien, dans une zone contrôlée par les forces communistes.

Il a travaillé dans la paroisse de Ham Long de 1958 à 1960, avant d’être expulsé en France par le gouvernement. En 1961, il est retourné à Saïgon et il a servi la paroisse de Loc Ninh, avant de travailler auprès des villageois indigènes du diocèse de Kontum, l’année suivante. En mai 1972, avec d’autres missionnaires, religieux et catéchistes, il a été arrêté et détenu dans les forêts par les communistes. Il a été libéré la même année au mois d’août. Il a servi une paroisse de la province de Binh Dinh de 1974 à 1976 avant d’être à nouveau expulsé du pays.

Il est cependant revenu souvent au Vietnam pour visiter ses anciennes paroisses après 1987. Le missionnaire français a publié cinq livres en évoquant son témoignage et son expérience durant son service missionnaire au Vietnam. « Ce sont des livres à lire sur les grandes souffrances de l’Église locale, endurées à partir de 1945 dans le Nord, et après 1975 dans le Sud, sous le régime communiste », a confié le père Khai.

(Avec Ucanews)


CRÉDITS

MEP ; tonggiaophanhanoi.org / Ucanews