Pourtant, des sondages d’opinion révèlent que, pour 46,6% des femmes, le nombre d’enfants idéal est de trois par famille. C’est un changement d’attitude important par rapport à 1973, au moment de la crise pétrolière, quand le nombre idéal était seulement de deux pour la grande majorité des femmes.
Malgré tout, les Japonais ont de moins en moins d’enfants. Ceci n’est pas sans inquiéter les hautes instances du gouvernement qui prévoient des difficultés pour le financement futur des divers services de sécurité sociale et de retraite. Par ailleurs, la société japonaise, avec moins de jeunes, pourrait perdre beaucoup de son dynamisme actuel.
Le ministère de la Santé a donc indiqué sa volonté de créer un environnement social et économique propre à favoriser la procréation. Mais un sondage d’opinion commandé par le journal “Mainichi” révèle que 79% des Japonais sont opposés à une intervention gouvernementale dans ce domaine. Ce sont les femmes les plus jeunes et les plus diplômées qui sont aussi les plus déterminées dans leur opposition.
Le même sondage montre que, pour la majorité des personnes interrogées, la difficulté d’élever des enfants est liée principalement aux problèmes économiques et psychologiques créés par leur scolarité. C’est la raison pour laquelle elles ne désirent pas avoir beaucoup d’enfants.
En ce qui concerne l’avortement, 29,4% seulement des femmes interrogées reconnaissent y avoir eu recours. En 1981, elles étaient 35,8% à répondre par l’affirmative à la même question.