Eglises d'Asie

Des prêtres à la tête de la rébellion

Publié le 18/03/2010




Les pères Luis Jalandoni et Frank Fernandes ont été élus respectivement vice-président chargé des affaires internationales et secrétaire général du Front démocratique national.

Cette organisation, qui est contrôlée par le Parti communiste des Philippines et l’Armée du peuple nouveau, a tenu son premier congrès “quelque part dans le nord de l’île de Luçondu 13 au 21 juillet 1990.

Le père Jalandoni est, depuis des années, le responsable du Bureau international du Front démocratique, à Utrecht, en Hollande. Quant au P. Fernandes, il commande les forces rebelles dans le centre de l’île de Negros.

A la suite du tremblement de terre qui, le 16 juillet, a dévasté une partie de l’île de Luçon, les chefs de l’Armée du peuple nouveau avaient unilatéralement déclaré un cessez-le-feu en raison des destructions importantes causées dans la région. Mais Mme Aquino mettait sérieusement en doute leur sincérité. Le jour même où la trève était annoncée, le 21 juillet, la guérilla urbaine tuait, en effet, trois policiers dans un faubourg de Manille très affecté par le séisme. De son côté, M. Fidel Ramos, ministre de la Défense, accusait les rebelles d’avoir violé leur propre cessez-le-feu au moins une dizaine de fois dans la région affectée par le tremblement de terre. Les hélicoptères américains apportant des secours dans la région ont, à plusieurs reprises, essuyé des coups de feu et il a fallu leur donner des escortes armées.

Pendant ce temps, dans l’île de Negros, Mgr Fortich, ancien évêque de Bacolod, s’est fait l’intermédiaire entre les rebelles et les troupes gouvernementales pour obtenir la libération d’un coopérant américain et d’un travailleur social japonais kidnappés il y a plusieurs semaines.