De tout temps, il y a eu des Népalais attirés par le christianisme, et quelques-uns même assistent régulièrement aux offices de l’église St-François Xavier à Katmandou. Plusieurs ont demandé le baptême, et dans la période d’incertitude qui précède l’application d’une nouvelle Constitution, d’ailleurs non encore formellement établie, mieux vaut ne pas donner immédiatemment suite à leur requête. On se permet néanmoins de les familiariser davantage avec la doctrine du Christ. En effet, explique le P. Cap Miller, s.j., “on peut maintenant dire sans crainte de se tromper que chacun a, au moins, le droit d’étudier le catholicisme si tel est son bon plaisir”. Tout récemment, une délégation d’un village montagnard au nord-ouest de la capitale, où ce missionnaire a séjourné longtemps – il y préparait la rédaction d’un livre sur la région – est venue lui annoncer que 217 familles de l’endroit se déclaraient intéressées par la religion de Jésus. Mais la prudence reste de mise, et de toute façon la paroisse ne dispose pas de catéchiste…
Quoi qu’il en soit, la tendance reste à l’optimisme pour les non-hindous: on constate que les Népalais apprennent progressivement à respecter les opinions qui diffèrent de la leur. Dernièrement, lors de réceptions qui ont marqué, le 9 juillet, le 28ème anniversaire de la fondation de la société éditrice du journal gouvernemental, le premier ministre , M. Krishna Prasad Battarai, célébrant une liberté de presse tout fraîchement conquise, a souligné que “le droit à la critique a été acquis de haute lutte par le peuple, et personne – en particulier aucun journaliste – ne devrait craindre de l’exercer