Eglises d'Asie

Un Nouveau Testament « littéraire »

Publié le 18/03/2010




Le mongol est probablement, de par le monde, la seule langue nationale qui ne disposait d’aucune version de la Bible, ni même du Nouveau Testament. Il y a bien eu, de celui-ci, des traductions en des langages ouralo-altaïques proches du mongol de forme « khalka », mais elles n’étaient pas comprises par l’immense majorité des habitants de la région. Parmi eux, le nombre des chrétiens est d’ailleurs insignifiant : ils seraient 10 ou 12 pour une population qui dépasse les 2 millions !

L’Union des sociétés bibliques, pour qui ce travail a été réalisé par M. John Gibbens avec l’aide de sa femme Altaa, elle-même de nationalité mongole, s’était déjà proposé d’importer un certain nombre de bibles à Oulan-Bator en 1989. A cette époque, les autorisations nécessaires n’avaient pas été accordées. Entre-temps, la situation politique ayant changé, et le lamaïsme ayant retrouvé droit de cité dans le pays (11), une libéralisation devenait plausible pour les autres croyances aussi.

Les formes de cette libéralisation ne sont pas évidentes dans un pays où le peuple est fondamentalement imprégné de bouddhisme tibétain. Mais le christianisme est, à l’heure actuelle, l’objet d’une approche d’ordre culturel. Les autorités mongoles viennent de passer commande de 1 000 Nouveaux Testaments, 500 en mongol et 500 en russe. Cette évolution s’explique par l’intérêt croissant que suscite la Bible en tant que « classique de la littérature mondiale ».