Avec eux, le Dr Feliciano Carino, du Conseil national des Eglises, et M. Howard Dee, ambassadeur des Philippines au Vatican, représentaient la « Conférence nationale pour la paix », une organisation non gouvernementale. Plusieurs hauts fonctionnaires de différents cabinets ministériels participaient aux discussions.
On a parlé d’un cessez-le-feu à l’échelon national, d’un cessez-le-feu à Manille et dans les régions affectées par le tremblement de terre du 16 juillet, des « Zones de paix établies par la population » en certains endroits (6). On a volontairement évité la question d’un éventuel cessez-le-feu avec le Mouvement pour la Réforme des forces armées : les nombreuses explosions qui ont secoué Manille dans la deuxième quinzaine d’août ont fait naître des doutes sérieux quant à sa sincérité lorsqu’il parle de paix.
Le 3 septembre, Mme Aquino déclarait improbable l’établissement d’un cessez-le-feu à l’échelon national. Son gouvernement exige des rebelles qu’ils déposent les armes avant de parler d’une trève. Elle craint que l’intervalle de repos ainsi accordé ne serve surtout à refaire leurs forces et à relancer leur propagande. M. Raphaël Ileto, conseiller à la Sécurité nationale, a d’ailleurs clairement indiqué que les opérations militaires continueraient pendant les pourparlers.
Le 5 septembre les mêmes partenaires, réunis pour la seconde fois, ont abouti à la décision d’accepter le principe d’un cessez-le-feu dans certains régions, entre autres Manille et les parties de l’île de Luçon qui ont souffert du tremblement de terre.