Eglises d'Asie

Dialogue

Publié le 18/03/2010




Mgr Francisco Claver, directeur du “NASSA”, l’organisation épiscopale pour l’aide sociale, et le P. Francisco Vargas, lazariste, président de l’Association des supérieurs majeurs, ont participé, le 1er septembre 1990, à une réunion au cours de laquelle ont été explorées les possibilités d’un cessez-le-feu avec les communistes et les rebelles musulmans.

Avec eux, le Dr Feliciano Carino, du Conseil national des Eglises, et M. Howard Dee, ambassadeur des Philippines au Vatican, représentaient la “Conférence nationale pour la paix”, une organisation non gouvernementale. Plusieurs hauts fonctionnaires de différents cabinets ministériels participaient aux discussions.

On a parlé d’un cessez-le-feu à l’échelon national, d’un cessez-le-feu à Manille et dans les régions affectées par le tremblement de terre du 16 juillet, des “Zones de paix établies par la population” en certains endroits (6). On a volontairement évité la question d’un éventuel cessez-le-feu avec le Mouvement pour la Réforme des forces armées : les nombreuses explosions qui ont secoué Manille dans la deuxième quinzaine d’août ont fait naître des doutes sérieux quant à sa sincérité lorsqu’il parle de paix.

Le 3 septembre, Mme Aquino déclarait improbable l’établissement d’un cessez-le-feu à l’échelon national. Son gouvernement exige des rebelles qu’ils déposent les armes avant de parler d’une trève. Elle craint que l’intervalle de repos ainsi accordé ne serve surtout à refaire leurs forces et à relancer leur propagande. M. Raphaël Ileto, conseiller à la Sécurité nationale, a d’ailleurs clairement indiqué que les opérations militaires continueraient pendant les pourparlers.

Le 5 septembre les mêmes partenaires, réunis pour la seconde fois, ont abouti à la décision d’accepter le principe d’un cessez-le-feu dans certains régions, entre autres Manille et les parties de l’île de Luçon qui ont souffert du tremblement de terre.