Eglises d'Asie

Les Eglises en Asie et la crise du Moyen-Orient

Publié le 18/03/2010




Les media du « Nord » devraient bien « présenter à leurs gouvernements et à leurs compatriotes une image plus équilibrée de la situation dans les pays du Golfe ».

Cette critique émane d’un groupe de onze organisations non gouvernementales travaillant en Inde. Parmi elles, plusieurs agences catholiques d’aide au développement, dont « Caritas India », « Catholic Relief Services », « Indian Social Institute », « Indo-German Social Service Society ».

On reproche aux media occidentaux d’avoir réduit la crise actuelle du Moyen-Orient à une affaire de pétrole et d’otages appartenant aux pays du « Nord ». « On n’a que peu mentionné ceux qui souffrent le plus », accusent les représentants du groupe.

Le problème est grave pour plusieurs pays d’Asie. Au début de septembre, ils étaient 200 000 Indiens bloqués dans les camps du Koweit et de Jordanie. Avant la crise, 100 000 émigrés du Bangladesh, dont 5 000 chrétiens, la plupart catholiques, travaillaient en Irak et au Koweit. En ce dernier pays, ils étaient 60 000 Philippins et pas moins de 98 000 Srilankais (des statistiques non officielles disent 120 000). Depuis l’invasion du Koweit, les économies de plusieurs pays, en particulier des Philippines et du Bangladesh, souffrent grandement du manque à gagner causé par la crise.

Mais partout, les chrétiens s’adressent d’abord au problème humain et s’efforcent de coopérer avec les autorités pour venir en aide à leurs compatriotes en difficulté.

Nous avons déjà mentionné (32) la solidarité qui unit la hiérarchie des Philippines à celles des divers pays arabes affectés par la crise.

En Inde, le groupe déjà cité se prépare à contacter quelque cinq mille agences d’aide au développement réparties à travers le pays, pour leur demander assistance en faveur des réfugiés rentrés du Moyen-Orient.

Au Bangladesh, les chrétiens ont commencé par prier. Selon le mot de Mgr Rosario, archevêque de Dacca, « la puissance des armes les plus meurtrières n’est rien, comparée au pouvoir de la prière ».

Quant au Sri Lanka, une organisation interreligieuse, la Fédération pour l’emploi à l’étranger, qui, depuis 1981, aidait les candidats au départ pour le Moyen-Orient, vient de lancer un service dont le rôle sera de collecter toutes informations concernant les émigrés. Elle coopère avec plusieurs mouvements internationaux, précisément en échangeant des nouvelles.