Eglises d'Asie

D’évidentes disproportions

Publié le 18/03/2010




Répondant aux diverses critiques et aux manifestations violentes suscitées par la décision gouvernementale de hausser le pourcentage de faveurs accordées aux castes les plus démunies (15), M. Chhotebhai, président national de l’Union catholique panindienne, vient de présenter des statistiques destinées à faire mieux percevoir le bien-fondé de la mesure prise à leur égard pour rétablir la justice.
<p>Compte tenu de l'importance démographique réelle des divers groupes sociaux, il met en lumière la mainmise de la caste la plus haute sur l'appareil de l'Etat. Elle détient en effet un nombre impressionnant de postes d'influence dans les trois pouvoirs judiciaire, l�/span>gislatif et ex�/span>cutif. Dans les 10 �/span>chelons les plus �/span>lev�/span>s de la hi�/span>rarchie de l'Etat, 8 sont occupés par des brahmanes pour une proportion d'au moins 50%, qui monte jusqu'à 72% pour les fonctionnaires supérieurs au niveau des districts. Cette proportion est moins élevée pour les ambassadeurs, avec 41% de brahmanes, et les parlementaires des deux assemblées fédérales avec 36%. Ainsi donc, constate M. Chhotebhai, <i>"les rênes du pouvoir se trouvent fermement entre les mains des brahmanes".</i></p><p>D'autres statistiques, portant sur l'ensemble du personnel administratif, permettent de comparer la situation de 1935, sous le régime britannique, et celle de 1982, 35 ans après l'ind�/span>pendance. En 1935, il n'y a aucun membre des basses castes dans l'administration et seulement 3% de brahmanes. Les chiffres d'il y a 8 ans indiquent 9% pour les anciens parias, et 70% pour les brahmanes.</p><p>Aussi le président de l'Union catholique conclut-il son expos�/span> en appelant tous les amis de la justice et de la tol�/span>rance �/span> soutenir de toutes leurs forces l'oeuvre entreprise par le gouvernement de M. V.P. Singh. Ce mouvement, dit-il, <i>"pourrait être le signe avant-coureur d'une nouvelle r�/span>volution sociale en Inde".</i></p>