Eglises d'Asie

Intellectuels malais: comment se débarrasser du contrôle gouvernemental ?

Publié le 18/03/2010




Les Malais musulmans forment 17% environ de la population de Singapour. Ils appartiennent généralement aux classes économiquement les plus défavorisées de la société. Toujours soupçonnés de manquer de loyauté vis-à-vis de la patrie singapourienne, du fait de leurs liens anciens avec leurs frères de Malaisie, ils sont aussi, traditionnellement, l’objet d’une attention particulière de la part du gouvernement. C’est ainsi que toutes leurs organisations communautaires, politiques, religieuses et culturelles sont dirigées par des députés membres du parti au pouvoir ou par des personnalités proches du gouvernement.

C’est précisément contre cette omniprésence gouvernementale que s’élèvent les organisateurs d’une convention nationale des Malais membres des professions libérales. Le 2 octobre 1990, ils ont demandé une réforme radicale des structures de direction de leur communauté. Ils estiment que son organisation actuelle a été imposée à la communauté, qui n’a pas son mot à dire dans le choix de ses dirigeants. Par ailleurs, le fait que des politiciens du parti au pouvoir soient à la tête d’un certain nombre d’organisations pose un problème de “crédibilité” et de “légitimité” à ces mêmes organisations.

Rectificatif…

Dans le n° 96, du 1er octobre 1990, l’article intitulé “Loi sur les religions: consultation populaire restreinte”, sous la rubrique Singapour, p. 8, comporte une erreur. Nous y écrivions en effet que “les catholiques, individuellement ou en groupe, étaient notoirement absents de la consultation

Nous croyons maintenant savoir que l’archevêque et deux prêtres étaient présents à cette consultation. Pour des raisons que nous ignorons, mais qui pourraient être liées à la volonté de discrétion de la hiérarchie catholique, la presse locale n’a rapporté ni leur présence ni leurs interventions, ce qui nous a induit en erreur.

Nous présentons nos excuses aux lecteurs d’Eglises d’Asie.