Les luthériens considèrent qu’ils ne peuvent pas “accepter d’autre dieu que Dieu” et que ces cérémonies signifient un retour au “pouvoir absolu de droit divin” que la Constitution japonaise reconnaissait à l’empereur avant la deuxième guerre mondiale. La nouvelle Constitution n’accorde qu’un rôle symbolique au souverain et lui refuse son statut antérieur de “Dieu vivant”.
Par ailleurs, déclarent les luthériens, la cérémonie du “Daijosai” (21), qui doit faire partie du couronnement, viole le principe de séparation de l’Etat et de la religion. Ce rituel d’action de grâces est en effet shintoïste, et le shintoïsme n’est plus religion d’Etat dans la Constitution d’après-guerre.
Le gouvernement a alloué des fonds publics pour la tenue de ces cérémonies, également en violation de la Constitution, poursuit le communiqué de l’Eglise luthérienne.
Des protestations à ce sujet ont déjà été rendues publiques par de nombreux groupes tant catholiques que protestants (21).
L’Eglise luthérienne évangélique du Japon, qui est le groupe luthérien le plus important du pays, compte 21 200 membres.