Quatre évêques catholiques, dont le cardinal Kim, une soixantaine de prêtres, des religieuses ainsi que des leaders laïcs étaient surveillés et mis sur tables d’écoute par la Sécurité militaire. Un évêque anglican, des personnalités protestantes du Conseil national des Eglises, des dirigeants bouddhistes faisaient aussi partie, avec des membres de l’opposition et des intellectuels, de la liste de 1303 noms rendue publique le 4 octobre 1990 par un jeune soldat de l’armée coréenne, Yoon Sok-yang. Celui-ci avait déserté en emportant une partie des archives de la Sécurité.
L’affaire a provoqué une manifestation de 100 000 personnes, le 13 octobre, à Séoul, pour demander des explications au gouvernement. Sous la pression, le président Roh Tae-woo a démis de leurs fonctions le ministre de la Défense et le chef de la Sécurité militaire. Les nouveaux responsables ont pris l’engagement de réformer les méthodes en vigueur.
Le P. Nam Nuk-hyon, de l’Association des prêtres pour la justice, qui était aussi sur la liste, a déclaré que « cette affaire confirme le soupçon qui pèse sur le régime actuel quant à sa volonté réelle de démocratisation et de réunification ».
Le cardinal Kim n’a pas fait connaître sa réaction.