Eglises d'Asie

Un plan européen pour le rapatriement et la réinsertion des « boat-people »

Publié le 18/03/2010




« Le rapprochement entre la C.E.E. et le Vietnam permettra à la Commission européenne de présenter, le mois prochain, un plan pour le rapatriement et la réinsertion des Vietnamiens qui ont fui leur pays par des moyens de fortune » a annoncé, le 22 octobre 1990, un porte-parole de l’exécutif de la Communauté (12). Ce plan sera largement ouvert aux pays tiers qui voudront y participer. Un plan pilote devrait être lancé avant la fin de l’année.

Cet intérêt pour les réfugiés vietnamiens, nouvellement affiché par l’Europe, s’inscrit dans le cadre de la décision prise par les ministres des Affaires étrangères des 12, de « rétablir des relations diplomatiques et économiques approfondies avec le Vietnamselon l’expression de Mr Roland Dumas. Le ministre français précisait aussi qu’il s’agissait de la conséquence logique du retrait des troupes vietnamiennes hors du Cambodge en septembre 1989. Cependant une source diplomatique, à la C.E.E., a fait remarquer que ce rapprochement n’aurait pas été possible sans l’accord intervenu récemment entre le Vietnam et l’Angleterre concernant le rapatriement des « boat-people » vietnamiens de Hongkong.

Il est bon de rappeler que cet accord conclu à Hanoï, le 22 septembre 1990 (13), entre 4 partenaires, la Grande Bretagne, Hongkong, le Vietnam et le Haut-commissariat aux Réfugiés, portait sur un programme de rapatriement des « boat-people » classés migrants illégaux, au rythme de 1 000 par mois, et qu’il incluait une nouvelle catégorie de rapatriés, « les non-volontaires consentantsAucun détail du plan européen de rapatriement et d’insertion n’a encore été révélé. Mais il est à craindre que la Grande Bretagne qui, depuis longtemps, recherche un consensus international pour sa décision d’évacuer les « boat-people » vietnamiens de Hongkong, ne veuille faire reposer sur les épaules de l’Europe, ce qu’elle appelle « le fardeau des réfugiés

Dans les camps de Hongkong, les réfugiés poursuivent des grèves de la faim pour protester contre l’accord du 22 septembre.