Eglises d'Asie

Des séminaristes jésuites font campagne contre le fondamentalisme

Publié le 18/03/2010




Les étudiants du scolasticat jésuite de New Delhi se sont joints à une organisation qui s’est donné pour objectif de mobiliser l’opinion publique contre ceux qui attisent des conflits interreligieux de plus en plus meurtriers.

“Pour l’amour de Dieu, ne commettez pas d’exactions en Son nomest le slogan préféré du Sampradalkta Virodhi Andolan (SVA) qui, à Delhi, durant le mois d’octobre 1990, a déjà pris l’initiative de nombreuses manifestations allant de la marche de protestation au théatre populaire de rue, pour faire prendre conscience à la population, des dangers du fondamentalisme religieux qui menace l’Etat “séculier” indien.

Le SVA a été fondé en 1984 par un groupe d’intellectuels, d’avocats et d’étudiants, à la suite des émeutes anti-sikh qui avaient causé la mort de plusieurs milliers de personnes. C’est l’assassinat d’Indira Gandhi qui avait provoqué les troubles.

Le groupe a redoublé d’activité depuis le départ, il y a quelques mois, de la marche des fondamentalistes hindous vers la mosquée d’Ayodhia où ils sont arrivés le 30 octobre dernier. La presse internationale a rapporté les incidents meurtriers qui s’y sont déroulés. M. Agarwal, président du SVA, a déclaré: “L’éducation hindoue que j’ai moi même reçue ne me détourne nullement de mon devoir de dénoncer les fondamentalistes hindous qui présentent une caricature de leur religionDe son côté, un prêtre catholique, membre lui aussi du SVA expliquait: “Les intentions cachées de ces prétendus dirigeants religieux et politiques doivent être démasquées”.

Edward Mendocat, étudiant en théologie au scolasticat des Jésuites de Delhi justifie quant à lui son engagement dans le SVA: “Ce n’est pas suffisant de porter secours aux victimes après les émeutes… Les tendances au fanatisme doivent être combattues à la racine. En dehors d’un tel engagement, enterrer les morts ou soigner les blessés n’ont plus de sens”.