On a recours à la “magie noire” pour, soi-disant, guérir les maladies, ou au contraire pour en infliger à ceux dont on a envie de se venger. Les clients affluent même des autres îles de l’archipel.
Mais pour mettre en oeuvre son “pouvoir”, le “sorcier” demande une participation financière qui peut aller de 20 à 100 francs. Il exige aussi que l’on offre aux esprits un poulet ou même un cochon. Il partira en emportant l’animal sacrifié…
Toutes sortes de maux peuvent, semble-t-il, être infligés aux victimes. On raconte, par exemple, l’histoire d’un jeune homme dont l’estomac grossit ou diminue selon que la marée monte ou descend. Un sort lui aurait été jeté à la demande d’un rival en amour…
“Il n’y a rien de vrai là-dedans”, dit le P. Torrès, qui ajoute: “Ces gens-là n’ont d’autre but que de faire de l’argent”. Pour lui, s’adonner à la sorcellerie n’est rien d’autre qu’une forme d’idôlatrie. La Bible, dit-il, “nous enseigne que Dieu a déjà vaincu les forces du mal et la sorcellerie”.