Récemment, M. Pongam Robert, catéchiste à Mintong, a été arrêté par la police qui l’avait suivi dans un village voisin. L’inspecteur de police, M. Khonsa, lui avait pourtant permis de continuer son travail d’évangélisation.
Un autre catéchiste, M. Saika, du village de Kasa, a été arrêté lui aussi. Ses registres de baptêmes ont été confisqués par la police.
Honnai Thomas, un chrétien du village de Chase, a passé 13 jours en prison pour avoir demandé à l’Eglise de l’aide en faveur de 33 familles qui avaient tout perdu dans un incendie.
Quelques mois plus tôt, l’inspecteur de police déjà mentionné, M. Khonsa, avait convoqué deux pasteurs pour interrogatoire. Leur crime? Ils avaient emmené un groupe de jeunes à Tinsukla, dans l’Etat voisin de l’Assam, pour un match de volley-ball contre les élèves de l’école Don Bosco. Les deux pasteurs ont dû se présenter à la police en compagnie des 9 personnes qu’ils avaient accompagnées pour le match.
L’Arunachal Pradesh, qui forme l’extrémité nord-est de l’Inde, a frontière commune avec le Bhoutan, la Chine et la Birmanie. Ses 632 000 habitants sont en grande majorité aborigènes. Sous couvert de préserver leur culture, interdiction leur est faite de se convertir au christianisme: toute conversion peut faire l’objet d’une condamnation par un tribunal. Aux termes d’une loi qui date de 1978, seuls les bouddhistes et les fidèles de Vishnou ont, en principe, droit de cité. Pourtant, l’hindouisme dans son ensemble ne rencontre aucun obstacle dans son travail d’expansion (5).
L’Etat n’en compte pas moins quelque 25 000 chrétiens, et leur nombre s’accroît rapidement. Beaucoup d’entre eux connaissent la persécution depuis des années. Plusieurs ont été emprisonnés. Des églises ont été brûlées.