Eglises d'Asie

L’Inde en prière

Publié le 18/03/2010




Alors que les conflits continuent entre hindous et musulmans, des groupes interreligieux se mettent en prière, un peu partout à travers le pays, conduits en certains endroits par les autorités civiles elles-mêmes.

Ainsi, à Madras, le gouverneur du Tamil Nadu, M. S.S. Barnala, qui est hindou, a publié un message insistant sur le pouvoir illimité de la prière. Celle-ci, dit-il, peut mettre fin à la violence et ramener la paix dans le pays. Le 16 novembre 1990, au cours d’une réunion inter-confessionnelle, il a reçu des participants la promesse solennelle qu’ils vivraient dans l’harmonie.

De son côté, à Bombay, le gouverneur du Maharashtra, M. C. Subramaniam, hindou lui aussi, avait, le 6 novembre, organisé une réunion de prière afin de demander que soit trouvée “une solution aux graves problèmes auxquels doivent faire face le pays et ses dirigeants”. “C’est dans le coeur de l’homme, dit-il, que commence la guerre, et c’est là aussi que naît la paix. La religion ne devrait jamais devenir une cause de division”.

Le même jour, le cardinal Pimenta, archevêque de Bombay, invitait les catholiques à une journée de prière et de pénitence pour que l’Inde retrouve son ancienne tradition de tolérance.

A Hyderabad, capitale de l’Andhra Pradesh, un rallye pour la paix a rassemblé, le 10 novembre, des centaines d’hindous, de musulmans, de jains, de parsis, de sikhs. Les participants ont formé une chaîne humaine, voulant montrer par là que l’Inde est capable de s’élever au-dessus des barrières religieuses.

Dans l’Etat de Gujarat, ce sont les enfants qui ont organisé une marche dont le point de départ était Porbandar, la ville natale du Mahatma Gandhi.

Il faut dire que, pour les seuls mois de septembre et octobre, plus de 300 personnes ont trouvé la mort au cours d’affrontements interreligieux.