Au début du “Sathyagraha” (5) de la capitale, plusieurs leaders ont exprimé leur inquiétude devant les atrocités commises à l’encontre des minorités et des femmes ainsi que devant l’injustice faite aux “dalits” chrétiens. (“dalit”, en sanscrit, signifie “piétiné”: c’est le nom que l’on donne désormais aux intouchables, aux hors-caste).
Le Sathyagraha était organisé par le “Rassemblement des organisations chrétiennes de toute l’Inde” (FAICO – Forum of All India Christian Organisations). Selon le prospectus de FAICO, “Le but de notre prière oecuménique et de notre Sathyagraha, c’est d’exprimer notre solidarité avec nos frères, les dalits chrétiens, et notre inquiétude devant les difficultés auxquelles le pays doit faire face”. Et un leader catholique d’ajouter: “Ce jeûne et cette prière veulent proclamer à la face du pays la décision prise par les chrétiens de vivre, cette année, Noël dans l’austérité. Si quelqu’un dans la famille est malade ou s’il y a un deuil, on ne fait pas de fête. Lorsque nous sommes témoins des luttes entre les communautés, de la dégradation politique et morale, de l’injustice et de la violence, nous ne pouvons pas célébrer Noël”.
De son côté, le professeur Sarai Chatterjee, un laïc protestant, commente: “Dans une société où l’on refuse de faire justice aux dalits, aux femmes, aux minorités, aux basses castes, il ne faut pas s’attendre à voir la paix et l’harmonie régner entre les communautés”.
Les dalits chrétiens demandent que leur soient accordés les mêmes avantages, financiers et autres, dont jouissent leurs frères hindous et bouddhistes (6).