Tous les dix ans, le gouvernement de l’Inde fait procéder à un recensement de la population du pays. C’est au cours de l’année 1991 que cette opération devrait avoir lieu, et certains milieux chrétiens s’inquiètent de ses résultats éventuels. En effet, chacun doit préciser son appartenance religieuse, et comme le fait de se dire chrétien pourrait entraîner, pour les membres des castes inférieures, le refus des avantages consentis à leurs homologues hindous, sikhs, ou bouddhistes (4), on peut craindre qu’un certain nombre d’anciens “intouchables”, bien que convertis, ne se prétendent hindous afin de ne pas se trouver laissés pour compte.
L’Union panindienne des catholiques, tout en recommandant une fois de plus que les “dalits” (5), à quelque religion qu’ils appartiennent, jouissent tous des mêmes droits, fait appel à la communauté chrétienne pour qu’elle soit attentive à l’importance d’un recensement correctement effectué. En effet, des données inexactes la pénaliseraient, en minimisant la place qui doit lui revenir dans les structures de la société et dans la vie publique.
