Eglises d'Asie

Ce sont les pauvres qui pâtissent

Publié le 18/03/2010




“Cette année, ne partageons pas seulement notre superflu… Voyons si nous ne pouvons pas aussi partager ce à quoi nous pourrions légitimement tenir… C’est tellement important pour les autres”. Dans sa lettre de Noël 1990, le cardinal Sin, archevêque de Manille, invite ainsi les catholiques à penser aux pauvres. Il ajoute: “Si nos gouvernants nous disent la vérité et si nous devons réellement porter les fardeaux qu’on nous impose, que chacun en prenne donc sa part. Les augmentations successives des prix ont pour conséquences inévitables l’inflation, le stockage des denrées, un climat de pessimisme et de peur, qui se traduit tour à tour par la torpeur ou la rage”.

Par suite de la crise au Moyen-Orient, les prix des produits pétroliers ont subi deux augmentations successives, entraînant l’accroissement du prix des transports, et du coût de la vie en général. Des grèves ont éclaté, accompagnées parfois de violences. Les demandes se font de plus en plus pressantes pour que Mme Aquino démissionne de sa charge de chef de l’Etat.

Le président de la Chambre de commerce et de l’industrie exprime de son côté la crainte que l’augmentation des prix ne pousse à la faillite nombre de petites entreprises. “Nous avons peur de voir le jour où l’on ne trouvera plus de riz sur les marchés”, disent encore les représentants du “Congrès pour une réforme agraire populaire”.

L’archevêque de Davao, Mgr Antonio Mabutas, invite, lui aussi, les chrétiens à chercher ensemble, “dans la solidarité, des moyens d’atténuer les effets négatifs de la situation, en particulier pour les pauvres”.