Ses commentaires font suite à un certain nombre de rapports en provenance de Timor Oriental, et faisant état de tortures physiques infligées par des membres de la Sécurité militaire indonésienne à des prisonniers (6). A ce propos, M. Hakim Garuda Nusantara, directeur de la Fondation indonésienne pour l’aide juridique, a écrit au général Try Sutrisno, chef de l’armée, pour demander des explications. Il n’ a pas encore reçu de réponse.
Selon les déclarations de M. Winarta, l’Eglise dénonce souvent la pratique de l’avortement, mais ne parle guère du reste: “Je souscris à la dénonciation de l’avortement comme étant un crime contre la vie. Mais soyons réalistes; les injustices perpétrées contre les pauvres sont bien plus nombreuses; alors pourquoi ne pas en parler davantage ?” demande-t-il.
Pour M. Winarta, l’Eglise doit s’engager activement dans la vie socio-politique du pays, afin de ne pas être perçue comme une institution marginale. D’après lui, l’argument selon lequel l’Eglise, étant minoritaire, ne doit pas s’exprimer sur ces problèmes, ne tient pas: “L’argument est inepte pour ceux d’entre nous qui sont engagés dans cette lutte, et pour qui la défense des droits de l’homme est intimement liée à la foi”, dit-il. Par ailleurs, il ajoute: “Le gouvernement nous a assuré que les termes de majorité et minorité ne sont plus adéquats dans notre société”.