L’islam, a-t-il dit en substance, bien que religion dominante, n’a pas à être favorisé: “les fidèles de toutes croyances sont des citoyens”, et comme tels ils ont droit à la protection de l’Etat; comme tels aussi ils ont le devoir de participer aux programmes de développement mis sur pied par le gouvernement pour le bien de l’ensemble de la population.
M. Suharto mettait ainsi les musulmans en garde contre toute arrière-pensée de mainmise sur les organes politiques de la nation, tentation à laquelle les mouvements les mieux intentionnés ne résistent pas toujours, fit-il remarquer en mettant l’accent sur la vertu de tolérance, indispensable à la stabilité du pays. C’est grâce à elle, souligna-t-il, et à la participation de tous, quelle que soit leur foi, que d’importants progrès ont pu être réalisés depuis 20 ans en ce qui concerne le statut des femmes et le contrôle des naissances, ainsi que dans les services sociaux et hospitaliers.