Les services correctionnels de Hongkong viennent de décider, le 20 décembre 1990, d’imposer des restrictions aux avocats et membres des organisations humanitaires pour l’accès aux camps de réfugiés. Selon la presse de Hongkong, il s’agit d’empêcher certains « sympathisants » à la cause des « boat-people » de répandre dans les camps des rumeurs et des tracts incitant les Vietnamiens à résister à la politique de rapatriement mise en oeuvre par les autorités. C’est à de telles influences, en effet, que le gouvernement de Hongkong attribuerait les derniers incidents survenus dans le camp de Whitehead, et le peu de succès rencontré par sa politique. Il n’est pas impossible non plus que cette mesure, en visant les avocats, veuille empêcher la multiplication des plaintes auprès de la Haute cour de Hongkong, plaintes mettant en cause le bien-fondé de la décision de rejet du statut de réfugié.
L’actuel procès intenté par 11 Vietnamiens aux services d’immigration de Hongkong n’est pas encore terminé. Cependant les perspectives de succès pour les plaignants sont moins évidentes qu’on aurait pu le croire au début.