En ce qui concerne les catholiques, on voit poindre en effet quelques lueurs d’espérance, plus particulièrement dans la région de Thakhek, où l’Eglise a toujours joui d’un traitement moins sévère qu’ailleurs. Ainsi, plusieurs centres paroissiaux ont été rénovés, tandis qu’une église est en construction sur le terrain de ce qui fut la base militaire de Seno. On projette également d’établir à Savannakhet un institut destiné à la formation des catéchistes, et une école ménagère.
Par ailleurs, il est possible actuellement de demander la restitution de bâtiments jadis réquisitionnés par l’Etat, et Mgr Outhay, le vicaire apostolique, s’informe des conditions dans lesquelles son petit séminaire pourrait lui être rendu. On parle aussi d’une réouverture prochaine des écoles libres.
Enfin, deux jeunes diacres ont été ordonnés le 16 décembre 1990. Ils devraient devenir prêtres vers le milieu de 1991. Ils seront alors cinq à avoir été formés « sur le tas » depuis 1975, dans les conditions précaires qui prévalent dans le pays. On peut ainsi espérer que l’Eglise ne sera plus seulement « réduite à survivre », selon l’expression de Mgr Kamsé Vithavong, vicaire apostolique de Vientiane (10).
