Eglises d'Asie

Espoirs de dialogue

Publié le 18/03/2010




L’Association indonésienne des intellectuels musulmans a tenu sa séance inaugurale le 6 décembre 1990 à l’université d’Etat de Malang, dans la province de Java Oriental. Elle a élu le Dr B.J. Habible, ministre de la Recherche et de la technologie, pour être son premier président. Le président Suharto était présent.

Cette initiative a été suivie avec intérêt par l’Association des intellectuels catholiques indonésiens et l’Association des intellectuels protestants indonésiens. Leurs présidents respectifs, le Dr Johanes Riberu et le Dr Peter Sumbung, se sont publiquement réjouis de l’événement. Tous deux estiment que le climat d’ouverture et de dialogue entre les communautés pourrait s’en trouver amélioré.

Le Dr Riberu, qui est aussi un parlementaire de la majorité, pense que tout ira très bien si le nouveau groupe se tient à l’écart des mouvements pour l’islamisation de l’Etat. Par prudence, dit-il, il vaudrait mieux ne pas aborder les thèmes religieux: il existe assez de sujets de dialogue avec “des problèmes politiques tels que l’amélioration de la vie des pauvres, l’éducation et l’économie”.

Pour le Dr Sumbung, il n’y a pas lieu de craindre de déviation de type intégriste tant que les associations en question, en se référant chacune à la foi dont elles s’inspirent, viseront ensemble à assurer au pays un meilleur avenir, “en défendant la dignité de tout le peuple indonésien et en établissant les fondements moraux nécessaires au développement national”.

Ces vues des deux personnalités chrétiennes sont parfaitement consonantes avec celles que soutenait voici près de trois ans M. Abdurrahman Wahid, porte-parole d’un groupe important de théologiens musulmans, faisant écho à la doctrine gouvernementale relative à la gestion des affaires religieuses (4).