En décembre 1990, plusieurs organisations catholiques et protestantes ont demandé la démission du nouveau ministre de l’Energie, M. Kalyan Singh Kalvi. Celui-ci aurait dit, au cours d’une conférence de presse, que l’ancienne pratique du “Sati” (immolation “volontaire” de la veuve sur le bûcher de son mari) est “un acte libre qu’on ne peut empêcher, et qui ne saurait faire l’objet d’aucune opposition”. A ce propos, il a été rappelé que le ministre avait, en 1987, participé à une campagne en faveur du “Sati”.
Cette pratique de l’hindouisme avait été interdite par les Anglais, dès 1829. Mais elle a persisté jusque très avant dans le vingtième siècle. On signale même un cas de “Sati” dans l’Etat du Rajasthan en 1987. Et encore aujourd’hui, nombre d’hindous fondamentalistes vont en pèlerinage au lieu de cette dernière immolation.
“Nous regrettons, disent les protestataires, la présence au gouvernement de personnes qui violent ainsi des valeurs fondamentales de notre système politique”.