Eglises d'Asie

Oecuménisme

Publié le 18/03/2010




Ouvert en septembre 1988, à Bangalore, le “Collège oecuménique de théologie” a célébré la fin de sa première série de cours, le 8 décembre 1990.

Le Collège accueille des étudiants originaires de différents pays et appartenant à diverses confessions chrétiennes.

Pendant deux ans, professeurs et étudiants ont réfléchi ensemble sur leurs différences au niveau de la foi. Ils ont essayé de leur trouver des réponses authentiquement chrétiennes. “Cette méthode, dit l’une des étudiantes, Beate Schneider, luthérienne originaire de Stuttgart (Allemagne), m’a aidée à me former à une théologie davantage en rapport avec les besoins del’humanité”. Et elle ajoute: “Mon séjour avec des chrétiens appartenant à d’autres Eglises, au milieu de la réalité indienne, a été une expérience extrêmement enrichissante”.

De son côté, le P. Samuel Rayan, s.j., directeur du séminaire, explique comment cette institution, “la seule de son espèce en Asie”, aide à dépasser les différences superficielles et à promouvoir la compréhension mutuelle dans la société et dans l’Eglise. “Au cours de notre parcours théologique, nous avons tous été des animateurs. Notre souci oecuménique va aux Eglises divisées par des questions de caste ou de classe; il a pour objet les prétentions à l’exclusivité du salut, au racisme, à l’aliénation croissante de l’homme vis-à-vis de la création”. Pour lui, le but du Collège oecuménique est de formuler et de partager une vision chrétienne commune, signe de notre engagement au service du Royaume de Dieu; signe aussi de notre solidarité avec l’humanité tout entière dans son pèlerinage vers un plus grand épanouissement.

Le Collège oecuménique de théologie fait partie du Centre oecuménique de Bangalore. Celui-ci rassemble des Eglises, catholique, protestantes, orthodoxes et autres, ainsi que plusieurs organisations chrétiennes.

Contre la pilule française

L’Association hospitalière catholique indienne (AHCI) s’élève contre la proposition qui vient d’être faite de légaliser l’utilisation de la pilule contraceptive “RU-486”, de fabrication française. Celle-ci peut provoquer l’avortement jusque six semaines après la fécondation.

Le P. John Vattamatton, directeur de l’AHCI, accuse le gouvernement indien d’être par trop accommodant quand il s’agit des violations du droit à la vie. En 1972, l’avortement médical avait déjà été légalisé. “Nous voulons, dit le religieux, être au service de la vie dans sa totalité. Nous défendons l’éthique médicale sous tous ses aspects”.

Il craint que la légalisation du médicament en question n’encourage les médecins à le prescrire aux gens illettrés des villages. Cela pourrait aussi favoriser une trop grande liberté de moeurs parmi les jeunes. Et comme une surveillance médicale est nécessaire, l’utilisation incontrôlée de la pilule pourrait devenir un grave danger.

Selon un représentant du gouvernement, le but premier de la législation proposée n’est pas le contrôle des naissances. On désire avant tout prévenir la mort de mères épuisées par des grossesses trop rapprochées. En effet, chaque année, sur 100 000 femmes enceintes, entre 400 et 700 meurent dans ces conditions: 10 fois plus que dans les pays occidentaux.

Une enquête publiée le 17 décembre 1990 a montré que deux avortements sur trois étaient opérés illégalement chaque année.

Une action de masse contre la légalisation de la pilule “RU-486” est prévue par les

2 288 hôpitaux et dispensaires représentés par l’AHCI.