Eglises d'Asie

Vocations: l’obstacle du célibat

Publié le 18/03/2010




L’obstacle le plus important à l’éclosion de vocations sacerdotales et religieuses en Irian Jaya – partie occidentale de la Nouvelle-Guinée – est le devoir traditionnel des hommes et des femmes appartenant aux populations locales d’assurer la survie de leur tribu. Le non-mariage, ou même parfois la non-polygamie, sont considérés comme une faute vis-à-vis de la communauté. Bien qu’elles prennent lentement conscience de l’apport particulier du prêtre ou de la religieuse au développement de leur région encore fort peu modernisée, les familles s’en remettent à cet égard aux missionnaires venus de l’extérieur, et n’entendent pas consacrer leurs enfants au service exclusif du Seigneur. C’est ce que déclare le P. August Safuf, un des très rares prêtres originaires d’Irian Jaya, qui a dû lutter âprement pour accéder au sacerdoce.

Or, dit-il, le nombre des missionnaires diminue, et comme les communications sont malaisées dans cette province fort accidentée, il arrive que certaines tribus n’aient de visite pastorale qu’une ou deux fois par an, tandis que d’anciennes paroisses n’ont plus de desservants. Aussi a-t-on recours aux services de diacres permanents et même de “vicaires laïcs” – tous mariés comme il va de soi – pour maintenir une infrastructure minimale à la disposition des fidèles.

“Qui donc va pouvoir prendre notre relève?” se demande le clergé actuellement en place. Et des voix se font entendre qui suggèrent de lever exceptionnellement la règle du célibat…