Mgr Casimir, s.j., archevêque de Madras, est inquiet: « On a l’impression, dit-il, qu’une sorte d’anti-intellectualisme s’est glissé dans les milieux ecclésiastiques. A la longue, cela risque de nuire à la formation des prêtres ».
L’archevêque, ancien président de la commission épiscopale pour le clergé et les religieux, se fait l’avocat d’une « formation structurante » qui insisterait sur l’expérience. Celle-ci, unie à la réflexion, « sera facteur de maturité », dit-il. Et, faisant allusion au dernier synode romain, il critique: « On a tout juste mentionné l’impact de la science et de la technologie, et à peine l’influence des médias ». Pour lui, le monde avance et nous devons nous intéresser à la vie intellectuelle. Bien souvent, dit-il, les laïcs sont mieux équipés que leurs prêtres sur les plans culturel et intellectuel. « Ce n’est pas bon signe, les gens pourraient ne pas trouver dans leurs prêtres les bons bergers capables de les guider ».