Eglises d'Asie

“Caritas Asie-Pacifique” et le sida

Publié le 18/03/2010




Le 11 janvier 1991 s’est terminée une semaine d’échanges sur le sida, à Hongkong. Cette réunion avait été organisée par la “Caritas Internationalis”, et rassemblait 140 délégués venus de 17 pays.

Les participants ont réfléchi au danger d’une véritable érosion des droits fondamentaux des malades atteints du sida: qu’il s’agisse de discrimination en matière d’emploi ou d’habitat, de restrictions dans les déplacements ou de tests obligatoires.

Selon le P. Robert J. Vitello, directeur du “Bureau Sida”, à Rome, “Caritas” a un devoir

spécial à remplir vis-à-vis de ces malades, parce que beaucoup d’entre eux se retrouvent pauvres et marginalisés. L’Asie, ajoute-t-il, s’est endormie dans une fausse sécurité, avec “seulement” 2 810 cas confirmés, soit moins de 1% du total mondial. En fait, leur nombre est de trois à cinq fois supérieur. Il continue de croître. Le seul espoir d’une prévention efficace réside dans l’éducation.

L’un des buts de la conférence était de poser des jalons pour un dialogue “Sud-Sud”, afin que les membres des Eglises, aussi bien que les travailleurs sociaux des pays du tiers monde puissent chercher ensemble des méthodes de traitement et d’éducation adaptées à leur situation.

On a parlé encore des relations entre la propagation du sida et des problèmes comme la justice sociale, la prostitution, la stérilisation forcée des femmes atteintes par la maladie, la discrimination à l’égard des groupes à haut risque, les différences de traitement des malades en raison de leur situation économique.

Les participants ont pris la résolution d’insister davantage sur la formation du clergé, des religieux et des agents pastoraux par rapport à ces questions.