C’est l’un des souhaits exprimés dans un texte préparatoire au deuxième Concile des Philippines, dont l’ouverture a été célébrée à Manille le dimanche 20 janvier 1991, en la fête du “Santo Nino” (L’Enfant Jésus de Prague).
Ailleurs, on peut lire: “Lorsque les évêques se conduisent comme des autocrates ou comme les propriétaires uniques de leur diocèse, lorsqu’ils sont meilleurs administrateurs que guides spirituels, ils perdent leur autorité”.
Tout au long de la préparation du Concile pastoral, on a entendu reprocher aux évêques de ne pas associer le peuple chrétien à leurs reponsabilités, en matière financière par exemple. Ils ne sont pas “transparents”, dit-on. Ou bien, ils oublient de consulter. Certains ne sont ni leaders, ni prophètes: “Lorsqu’ils passent leur temps à assurer leurs arrières, ils ne peuvent être des guides, ni des visionnaires”.
Selon un rapport publié par le P. Pedro Achutegui, s.j., sur les 99 évêques actuellement en activité aux Philippines, 36 étaient dans l’administration au moment de leur nomination; 35 travaillaient dans les séminaires comme administrateurs, professeurs ou directeurs spirituels; 24 seulement étaient des pasteurs. Cela expliquerait, ajoute le P. Achutegui, pourquoi, en de nombreux diocèses, l’administration prend le pas sur la pastorale. Il dit encore que, si d’enseigner dans un séminaire peut être une excellente préparation à l’épiscopat sur le plan intellectuel, il y a danger que se produise une perte de la sensibilité pastorale, surtout si le candidat n’a pas acquis une autre expérience.
L’âge moyen des évêques philippins est relativement peu élevé: il était de 58 ans au mois d’octobre 1990. Quatre prélats encore en activité ont participé aux travaux du Concile Vatican II; 48 ont été ordonnés depuis le début du pontificat de Jean-Paul II.