Un hindou, membre dudit Comité, remarqua néanmoins que le pluralisme ne s’était pas encore complètement étendu du domaine politique au domaine religieux, puisque des discriminations existent encore, selon lui, à l’intérieur même de l’hindouisme d’Etat.
Les catholiques, quant à eux, sont un peu déçus de ce que la nouvelle Constitution, maintenant adoptée par le roi Birendra (7), maintient certaines limitations à la liberté religieuse. Le texte définitif stipule en effet que « toute personne doit avoir la liberté de professer et de pratiquer la religion qui lui a été transmise par ses ancêtres », et précise que « nul n’est autorisé à convertir autrui d’une religion à une autre ». Cette dernière clause, paraît-il, aurait été insérée sous la pression de plusieurs des neuf membres – tous prohindous – de la commission chargée de rédiger le projet constitutionnel.
En ce qui concerne la centaine de langues utilisées dans le pays, un expert en linguistique s’exprima sur les moyens à adopter pour les protéger, et pour sauver quelques unes d’entre elles qui sont au bord de l’extinction.