“Je suis déçu de ne trouver que quatre représentants des jeunes”, dit Mgr Carmelo Morelos, vice-président du concile pour l’île de Mindanao. Et, de son côté, Mgr Jose Sorra, évêque de Virac, se fait l’écho des représentants de la région de Bicol pour dire que les minorités culturelles, les pauvres, les femmes, devraient être plus largement représentés. Quant à Pat Menzen, seul représentant de la classe ouvrière, il se trouve bien seul. Par ailleurs, les communautés de base, qui ne sont pas encore reconnues officiellement par la hiérarchie des Philippines, n’ont aucun délégué.
Par contre, beaucoup reconnaissent que ce deuxième concile plénier marque un net progrès sur le précédent. Ce dernier, qui eut lieu en 1953, était exclusivement composé des évêques. Et les discussions avaient été menées en latin. Mgr Morelos rappelle qu’à Mindanao, depuis 1971, évêques, religieux et leaders laïcs se sont retrouvés à sept reprises et ont beaucoup appris les uns des autres. “Nous sommes très à l’aise les uns avec les autres”, dit-il. C’est à Mindanao que sont établies le plus grand nombre de communautés de base, de groupes de prière, de groupes de travail. Et Mgr Quevedo conclut: “Tout dépend de l’organisation à l’intérieur de chaque diocèse, et de la manière dont les masses sont atteintes et consultées. Je ne prétends pas que chaque fermier de mon diocèse a pu dire son opinion sur les questions sociales. Mais chaque fois que c’était possible, nous avons consulté la base”.