Eglises d'Asie

Etudiants en éveil

Publié le 18/03/2010




Ces derniers temps, l’Union catholique des étudiants de la République d’Indonésie s’est attachée à commenter l’actualité et à exprimer son avis sur les questions qui sont débattues à différents niveaux dans le pays.

C’est ainsi qu’elle a fait appel au gouvernement pour qu’il encourage la démocratie et, dans ce but, allège les mesures de sécurité qui, dit-elle, si elles deviennent trop contraignantes, empêchent tout dynamisme politique sous prétexte de sauvegarder la stabilité et l’intégrité de la nation.

Le communiqué de l’Union catholique, en date du 31 décembre 1990, veut attirer l’attention de tous les citoyens sur la nécessité pour eux de prendre une part effective à la vie publique, et de ne pas se contenter d’intervenir uniquement à l’occasion des élections. Celles-ci, qui doivent avoir lieu en 1992, doivent bien sûr mobiliser le peuple tout entier, mais pour qu’elles puissent être réellement démocratiques, il convient que ses dirigeants le mettent au courant des problèmes politiques qu’ils ont à résoudre.

Dans le domaine économique, les étudiants catholiques reprochent aux autorités de favoriser des côteries formées d’hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires où la corruption est reine, tandis que l’accumulation des capitaux entre les mains de quelques privilégiés empêche la création de nouveaux emplois.

Au point de vue religieux, l’association étudiante regrette que la Conférence épiscopale, à l’inverse des instances protestantes et islamiques, ait gardé le silence sur la crise du Golfe, et ne se soit pas, comme elles, clairement prononcée contre la guerre. C’est là, d’après elle, faire preuve d’une “compréhension déficiente de la morale”.

L’Union catholique des étudiants regroupe actuellement trente sections à travers tout le pays. Deux sections supplémentaires vont sous peu s’ouvrir à Célèbes, et des projets pour l’établissement de nouvelles sections à Sumatra et au Kalimantan sont aussi à l’étude.

De plus, le président de la section de Kupang, à Timor Occidental, Tiago Hornai, lui-même originaire de Timor Oriental, vient de faire une démarche auprès de l’administrateur apostolique, Mgr Ximenes Belo, lui proposant de fonder une section à Dili. Il appuie sa demande sur le fait que deux autres associations étudiantes indonésiennes – la protestante et l’islamique – ont tout récemment installé chacune une section dans ce territoire où la population est très majoritairement catholique.