Le ministre des Affaires religieuses, M. Munawir Sjadzali, présent au Forum, a informé la presse, deux jours plus tard, que le président Soeharto s’était réjoui de l’initiative des responsables religieux: il la jugeait comme un élément “d’importance pour le maintien de l’harmonie interreligieuse dans le pays”.
Signataire du document pour le côté catholique, le P. Valentinus Kartasiswaya, secrétaire exécutif de la Conférence des évêques, indiqua aux journalistes qu’il était personnellement d’accord avec les pouvoirs publics pour voir dans la situation internationale que tous déplorent une “bonne occasion pour renforcer l’harmonie interreligieuse en Indonésie et pour dépasser les différences qui séparent les religions”. C’est en ce sens qu’il faut interpréter, expliqua-t-il, la participation de l’Eglise catholique à la déclaration commune: il s’agissait là de “montrer notre unité et notre solidarité avec les autres groupes religieux”, mais, précisa-t-il sans d’ailleurs donner les raisons de cette attitude, la Conférence épiscopale ne prendra pas autrement position sur la paix dans le Golfe (4), comme l’ont fait les organismes officiels protestants et musulmans.