Au total, presque deux millions de personnes ont signé la pétition. Celle-ci avait été lancée par le “Comité national pour la restauration et le développement de l’environnement”. De nombreux laïcs, religieux et membres du clergé participent à cette campagne dont le but est de libérer peu à peu la société philippine de la violence qui y sévit de manière endémique. Le port d’arme y est tellement courant qu’il n’est pas rare de voir à l’entrée des lieux publics des notices demandant aux clients de déposer leurs armes avant d’entrer.
Le récent concile plénier, qui s’est tenu en février 1991 (9), a d’ailleurs demandé que l’Eglise participe activement à toute action contre la production des moyens de destruction et de mort. Une autre résolution du même concile réclamait que le cinéma, la télévision et les autres moyens de communication cessent de glorifier la violence.
“Le machisme, explique le responsable du Comité national, est profondément ancré dans notre culture. La violence est exploitée par les médias. Si nous voulons pour nous-mêmes et pour nos enfants une société saine, c’est précisément cela que nous devons changer”.