Réunis sous leurs abris de bambou, les pèlerins se sont posé la question: “Comment pouvons-nous être des porteurs d’espoir et de paix?” Plusieurs groupes étaient venus de leurs lointains villages ou de leurs communautés déchirées par la pauvreté, les conflits tribaux, les guerres religieuses ou les affrontements idéologiques. Originaire de Hongkong, et faisant allusion au prochain retour du territoire à la Chine, Cecilia Chui commente: “Devant les changements auxquels nous allons devoir faire face, nous aurons
bien besoin de confiance. Les Philippins font preuve d’un esprit communautaire très fort. Ils accueillent tout le monde, connu ou pas. Pour eux, Il n’y a pas d’étrangers. Voilà bien ce qui nous manque, dans nos concentrations urbaines de Hongkong”. Et Suzanne Syiem, de
Delhi, ajoute: “On ne peut faire seul le pèlerinage de la confiance. Il faut le faire avec d’autres et cette confiance peut vraiment briser les barrières de l’égoïsme et de la haine”.
Le soir du 24 février, le cardinal Sin, archevêque de Manille, faisait part d’une lettre envoyée par le pape Jean-Paul II, encourageant ces jeunes à “ouvrir leurs coeurs sans crainte au message de l’Evangile”.