Les commentaires de l’évêque faisaient suite à des incidents survenus à Nagasaki quelques heures auparavant. Des inconnus avaient en effet tiré sur les façades du « Nagasaki Shimbun » et du tribunal de la ville pendant la nuit du 28 février au 1er mars.
L’extrême droite nationaliste japonaise reproche au « Nagasaki Shimbun » ses prises de position courageuses à propos de la responsabilité historique du Japon dans la deuxième guerre mondiale, des mensonges contenus dans les manuels d’histoire qui passent sous silence les atrocités commises par l’armée japonaise avant et pendant la guerre, et de l’affairisme des milieux gouvernementaux.
L’attaque terroriste contre le tribunal de Nagasaki s’explique sans doute par la condamnation récente à 12 ans de prison d’un militant d’extrême droite, Kazumi Tajiri, auteur d’un attentat visant le maire catholique de la ville, M. Motoshima (6). Ce dernier était lui aussi visé à cause de ses prises de position sur la responsabilité japonaise dans la deuxième guerre mondiale.
Mgr Shimamoto, archevêque de Nagasaki, déplorant la volonté d’une certaine extrême droite de mettre en danger la liberté d’expression, a déclaré de son côté: « Je ne voudrais pas que les journalistes du pays perdent courage devant les menaces de violence visant la presse